Preserved Daimler CVG6 with Weymann bodywork on way to the Busfest event held in Gaydon Warwickshire August 2015.
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"Madame Michelin". C'est ainsi que les Citroënistes désignent cette voiture qui a appartenu en première main à la veuve de Pierre Michelin. Il s'agit du seul exemplaire survivant à posséder un numéro de série, et clairement identifié sur les mains courantes de Citroën, son historique fait preuve d'une traçabilité absolue.
Sortie des chaînes le 20 mai 1939
N° de série : 680959
N° de coque : EE 00 16
Moteur : PD 195
Elle est alors de couleur vert olive, associée à une sellerie bordeaux foncé. Elle bénéficie de quelques aménagements particuliers dont un réservoir d'essence de 75 litres. Son histoire sera mouvementée : elle est d'abord accidentée et récupérée par le garage Banville à Paris; elle sera repeinte en bleu turquoise pour être vendue en 1951 à M. Bloch, qui la fait repeindre en vert foncé.
Peu après, en 1954, elle est achetée par le collectionneur américain Richard Haynes. Il l'emporte dans la région de Détroit et se met en devoir de "l'américaniser" : peinture or métallisé, montage de déflecteurs, d'une grande antenne et de gros pare-chocs rectilignes des années 1950 et surtout installation d'un moteur 15/6 D. Elle restera chez R. Haynes jusqu'à la mort de celui-ci en 1980. La 15 est alors achetée par un autre collectionneur américain et agent Citroën, Donald Dellinger. Il la conservera jusqu'en 1997 avec le souhait qu'elle revienne en Europe. Ce sera chose faite grâce à un autre grand collectionneur, le hollandais Nico Michon.
Chez Nico Michon, le cabriolet 15 de Madame Michelin retrouvera sa dignité originelle car la voiture est entièrement restaurée, repeinte dans sa première couleur vert olive, la sellerie refaite en bordeaux (nuance prune) et surtout, elle retrouve son moteur de 15 G. Elle va alors participer à de nombreux événements Citroën, à commencer par Rétromobile en 2003. Depuis ce temps, ce cabriolet 15 va de nouveau changer de mains, pour connaître les soins d'un amateur allemand qui va la repeindre encore une fois mais en vert foncé. Et enfin, un collectionneur français ramène la voiture dans son pays d'origine, sans doute pour y rester maintenant.