Blois (Loir-et-Cher)
Château de Blois.
L'aile Louis XII (XVe) et à droite la salle des États généraux (XIIIe).
A partir de 1498, Louis XII transforme la forteresse médiévale en demeure de plaisance. Ce nouveau logis, d'inspiration italienne dans les décors, donne un avant-goût de la Renaissance française.
Côté place, la longue façade en brique et pierre abrite la statue équestre du roi Louis XII.
La Salle des États Généraux est la plus ancienne salle seigneuriale de France. Les États Généraux de France s'y réunirent à deux reprises, en 1576 et 1588, convoqués par le roi Henri III, pour tenter d’endiguer les Guerres de Religion qui ravagent le royaume.
Lors des états généraux de Blois du 6 décembre 1576 au 5 mars 1577, l'édit de pacification* accordé par Henri III aux Huguenots fut révoqué. Contrairement à l'attente des malcontents, qui avaient demandé la réunion, les députés envoyés aux états généraux étaient en majorité issus de milieux catholiques. ces mêmes états généraux échouèrent à trouver une solution à la crise financière que traversait le royaume.
Les États généraux du 16 octobre 1588 au16 janvier 1589, sont convoqués à Blois par Henri III, sur fond de lutte entre les différentes factions de la huitième guerre de religion. Ces États généraux furent marqués par l'assassinat** du duc Henri Ier de Guise (Henri le Balafré) sur ordre du roi, le 23 décembre 1588.
* L’édit de Beaulieu, ou paix de Loches, est signé à Beaulieu-lès-Loches par Henri III le 6 mai 1576. Il reconnait le culte protestant et lui accorde des garanties. Il met fin à la cinquième guerre de religion.
** Lors de la réunion des États généraux à Blois, le duc de Guise put imposer ses volontés au roi grâce à sa majorité ligueuse. Le roi voyant son pouvoir se réduire sans pouvoi retourner la situation par des moyens politiques, conçut l'assassinat du chef de la Ligue.
Henri de Guise, pourtant avertit que le roi lui préparait un guet-apens, mais ne pouvant croire que le roi puisse s'en prendre à sa personne, se laissa attirer dans la chambre du roi, le matin du 23 décembre. Quelques uns des gardes personnels du roi, les Quarante-Cinq, l'assassinèrent sans qu'il puisse appeler à l'aide ses propres gardes. Le même jour, le corps du duc de Guise fut brûlé dans une salle du château, et ses cendres jetées dans la Loire. Son fils Charles fut arrêté le même jour, et son frère Louis, cardinal de Lorraine, qui présidait le clergé dans les états généraux, fut assassiné le lendemain et ces cendres également jetées dans la Loire.