
Pont-de-Ruan (Indre-et-Loire)
Artannes (Indre-et-Loire)
Les moulins de Balzac.
Les Moulins dits «de Balzac» (à l'entrée de Pont-de-Ruan).
Bien qu'accolés au village de Pont-de-Ruan, ces moulins sont sur la commune d'Artannes-sur-Indre.
Les moulins de Pont-de-Ruan ont été établis sur l’Indre entre le XIIème et le XIIIème siècle.
Le premier, appelé « moulin de Roen », fut construit en 1192. Les seconds, situés de l’autre côté du pont qui marque la limite des deux communes, Artannes et Pont-de-Ruan, ont été construits en 1285.
Ce sont d’abord des moulins à étoffe (foulons) propriétés des archevêques de Tours. Ils seront ensuite utilisés pour le blé vers 1370 sous le nom de «moulins Potard».
En 1910, l’un des moulins contribue à la production d’électricité pour les communes d’Artannes et de Pont de Ruan.
Jusqu’en 1972, les moulins seront utilisés pour fabriquer de la glace.
Les moulins sont évoqués par Balzac dans Le Lys dans la vallée. De 1825 à 1834, un an avant l'écriture du Lys dans la vallée, Honoré de Balzac vient à plusieurs reprises séjourner dans la vallée de l’Indre, au château de Saché, chez M. et Mme Margonne. Il y situera l’intrigue de son roman.
"En ce moment, les moulins situés sur les chutes de l’Indre donnaient une voix à cette vallée frémissante, les peupliers se balançaient en riant, pas un nuage au ciel, les oiseaux chantaient, les cigales criaient, tout y était mélodie."
"Figurez-vous trois moulins posés parmi des îles gracieusement découpées, couronnées de quelques bouquets d’arbres au milieu d’une prairie d’eau ; quel autre nom donner à ces végétations aquatiques, si vivaces, si bien colorées, qui tapissent la rivière, surgissent au-dessus, ondulent avec elle, se laissent aller à ses caprices et se plient aux tempêtes de la rivière fouettée par la roue des moulins ! Cà et là, s’élèvent des masses de gravier sur lesquelles l’eau se brise en y formant des franges où reluit le soleil. Les amaryllis, le nénuphar, le lys d’eau, les joncs, les flox décorent les rives de leurs magnifiques tapisseries. "
"Quand je me trouvai dans ma petite chambre, la prescience de la vérité me fit bondir dans mon lit, je ne supportai pas d’être à Frapesle lorsque je pouvais voir les fenêtres de sa chambre ; je m’habillai, descendis à pas de loup, et sortis du château par la porte d’une tour où se trouvait un escalier en colimaçon. Le froid de la nuit me rasséréna. Je passai l’Indre sur le pont du moulin Rouge, et j’arrivai dans la bienheureuse toue en face de Clochegourde où brillait une lumière à la dernière fenêtre du côté d’Azay. "
(Les châteaux de Frapesle et Clochegourde sont probablement inspirés des châteaux de Valesne, de La Chevrière et du manoir de Vonnes).
Honoré de Balzac, Le Lys dans la vallée
Le Lys dans la vallée. Roman d'Honoré de Balzac (1835).
Roman sentimental, Le Lys dans la vallée est également un hymne à la Touraine natale de l'auteur.
Le roman se présente comme une longue lettre adressée par Félix de Vandenesse à Natalie de Manerville, qu'il est sur le point d'épouser.
Félix, y raconte sa vision d'une séduisante inconnue, lors d'un bal.
Plus tard, en visite chez le vieux comte de Mortsauf, il reconnaît dans l'épouse du comte, Henriette, mère de deux enfants, la belle inconnue, qu'il baptise «Lys dans la vallée».
Mme de Mortsauf résistera à l'attirance qu'elle éprouve pour Félix.
Félix part pour Paris, où il aura une brillante carrière.
Il finira par succomber à lady Arabelle Dudley qui se chargera de son éducation sentimentale.
Partagé entre la chaste Henriette et la sensuelle Arabelle, Félix les perdra toutes les deux.
Le roman se termine par la réponse de Natalie de Manerville à la confession de Félix : elle renonce au mariage en précisant qu'elle ne peut à la fois «réunir l'eau et le feu».
balzacatable.univ-tours.fr/portfolio/les-moulins-de-balzac/
fr.wikipedia.org/wiki/Pont-de-Ruan
www.moulinsdefrance.org/fiches-moulins/moulins-de-balzac-...