Léonard de Vinci
(né le 14 avril 1452 du calendrier actuel, le 15 avril 1452 date de l'époque à Vinci (Toscane) et mort le 2 mai 1519 à Amboise (Touraine)
Sainte Anne, la Vierge Marie et l'enfant Jésus jouant avec un agneau, dite la Sainte Anne (vers 1503 - 1509)
Huile sur Bois
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“La Vierge, l’Enfant Jésus et sainte Anne” (souvent appelée simplement La Sainte Anne) est une œuvre majeure de Léonard de Vinci, peinte vers 1501-1519, aujourd’hui conservée au musée du Louvre à Paris. Elle est l’un des sommets de la peinture de la Renaissance et témoigne de la maîtrise exceptionnelle de Léonard dans la composition, le sfumato et la représentation des émotions humaines.
Description de l’œuvre :
Dimensions : 168 × 112 cm
Technique : Huile sur bois
Lieu de conservation : Musée du Louvre, Paris
Sujet :
Le tableau représente sainte Anne (la mère de la Vierge Marie), la Vierge Marie, et l’Enfant Jésus qui joue avec un agneau, symbole de son sacrifice futur.
Sainte Anne est assise et regarde avec tendresse Marie et l’Enfant.
Marie semble vouloir empêcher Jésus de tirer l’agneau vers lui.
Le geste de Jésus et son lien avec l’agneau annoncent déjà la Passion du Christ.
Caractéristiques notables :
Composition pyramidale, très harmonieuse.
Utilisation subtile du sfumato, technique chère à Léonard, qui adoucit les contours et donne un effet de flou poétique.
Les expressions sont pleines de douceur et d’intériorité.
Le paysage rocheux et vaporeux en arrière-plan évoque l’infini et la spiritualité.
Contexte et histoire :
Léonard travailla longtemps sur ce tableau. Il a laissé plusieurs dessins préparatoires (dont une célèbre esquisse conservée à la National Gallery à Londres).
Le tableau fut probablement commandé par Louis XII, mais il resta en possession de Léonard jusqu’à sa mort.
Il entra dans les collections royales françaises, puis au Louvre.
Voici une analyse détaillée et structurée de La Vierge, l’Enfant Jésus et sainte Anne de Léonard de Vinci, incluant la symbolique, la technique, la composition, et les influences :
1. Composition et structure
Léonard adopte une composition pyramidale, très stable et harmonieuse, typique de la Haute Renaissance :
Sainte Anne est au sommet de la pyramide, dominant la scène par sa position mais pas par l’attitude.
La Vierge Marie est assise sur les genoux d’Anne — une position très inhabituelle — illustrant à la fois leur lien charnel et spirituel.
L’Enfant Jésus forme la base de cette pyramide, en mouvement vers l’agneau.
Cette composition évoque l’ordre divin, la trinité des générations, et donne à l’ensemble un équilibre serein, presque intemporel.
2. Symbolique religieuse
Sainte Anne symbolise la tradition, la filiation humaine et spirituelle.
Marie incarne la médiation entre l’humain et le divin.
Jésus enfant joue avec un agneau, image du sacrifice, annonçant sa Passion. Marie tente de le retenir, ce qui symbolise sa douleur future face à la mort de son fils.
Les expressions sont douces, mais chargées de sens : Anne sourit d’un sourire mystérieux, presque comme si elle acceptait le destin inévitable du Christ.
3. Technique et sfumato
Léonard emploie ici magistralement le sfumato, une technique de dégradé subtil sans contours nets, qui donne une atmosphère vaporeuse et douce :
La lumière caresse les visages et les vêtements.
Les transitions sont fluides, sans rupture, donnant une impression de vie intérieure et de profondeur émotionnelle.
La lumière ne vient pas d’un point précis, elle semble émaner de l’intérieur des figures, renforçant leur dimension spirituelle.
4. Le paysage
Le fond est composé d’un paysage rocheux, presque onirique :
Il évoque les paysages alpins ou toscans, très présents dans l’imaginaire léonardien.
Il contribue à créer une atmosphère intemporelle, détachée du monde matériel.
La nature sauvage contraste avec la tendresse humaine au premier plan, soulignant le caractère surnaturel de la scène.
5. Influences et innovations
Tradition iconographique : Léonard reprend un thème ancien, mais le traite avec une liberté inédite — notamment par la posture de Marie sur les genoux d’Anne.
Humanisme de la Renaissance : Loin des représentations hiératiques du Moyen Âge, Léonard insuffle à ses personnages une profondeur psychologique et une humanité touchante.
Études scientifiques : Il s’appuie sur ses recherches anatomiques pour rendre les corps naturels, souples, vivants.
École florentine : On sent l’influence de maîtres comme Verrocchio (chez qui Léonard fut formé), mais aussi des innovations techniques venues de Botticelli ou Fra Bartolomeo.
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