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Reignac-sur-Indre (Indre-et-Loire) by sybarite48

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Reignac-sur-Indre (Indre-et-Loire)

Reignac-sur-Indre (Indre-et-Loire)


Le château.

A l'époque romaine, le village port le nom de Brixis.

Une motte féodale dont il ne subsiste aucun vestige est mentionnée dans les écrits des XIe et XIIe siècles.

Un premier castrum remonterait à Foulques Nerra* (972-1040). Foulques III le Noir dit Foulques Nerra, comte d'Anjou, fit construire de nombreuses places fortes en Anjou et une partie de la Touraine.

Vers 1160, l'existence d'un pont est attestée à Brayes ou Brays (Reignac-sur-Indre).

En 1213, un certain Pierre de la Brosse tenait la terre de la Brosse en la paroisse de Breis, aujourd'hui Reignac-sur-Indre, il était serviteur de Dreu de Mello, seigneur de Loches et de Châtillon.

Le château actuel est bâti sur les vestiges d'une ancienne forteresse du XVe siècle, dont il reste deux tours cylindriques. En 1420, la famille du Fau devient propriétaire, et en 1490 le Fau est érigé en baronnie. Le village prend le nom du seigneur. La famille du Fau modernise la forteresse médiévale et ouvre le château en supprimant deux tours sur les quatres d'origine.

Le château est remanié au début du XVIIIe siècle par le nouveau propriétaire, Louis de Barberin: comblement des douves, construction de communs, et la chapelle Saint-Louis (première pierre bénie le 30 juillet 1717), aménagement d'un parc à la française. Louis de Barberin deviendra marquis de Reignac par lettre patente de Louis XIV en 1710.

Le dernier seigneur de Reignac sera Joseph Gilbert Paul du Mottier, marquis de La Fayette, qui était l'arrière petit-fils de Louis de Barberin. Ce même Lafayette qui ira chercher la gloire en Amérique.

En 1861 le domaine est racheté par la famille Müller (L'habillage néogothique du château remonte à cette époque). Edouard Müller** est un banquier parisien, il deviendra maire de Reignac et député. Mis en faillite en 1911, le château est saisi et revendu à la famille Vibraye-Cheverny qui le conservera jusqu'en 1978.

Le château de Reignac a été entièrement restauré en 2003.


* FoulquesNerra, fils de Geoffroi Ier Grisegonelle et d'Adèle de Vermandois, régna sur l'Anjou pendant plus de cinquante ans. A la fois pieu et brutal, il fit trois fois le pèlerinage de Jérusalem pour expier ses péchés. Batailleur et fin politique il sut défendre et agrandir son domaine malgré les appétits des comtes de Blois et du Maine ainsi que des évêques du Mans. Il vainquit les Bretons, à la bataille de Conquereuil (Loire-Atlantique) en 992. Lors de cette bataille, le 27 juin 992, il tua de sa main dit-on, son beau-frère le comte de Rennes Conan Ier dit le Tort (ce dernier est inhumé dans l'église du Mont-Saint-Michel). Il s'empara de Saumur (1026), annexa les Mauges ainsi qu'une partie de la Touraine, et étendit sa suzeraineté sur le Vendômois et le Maine.
En 989, il épouse Elisabeth, fille du comte Bouchard de Vendôme, fidèle du roi de France Hugues Capet. En seconde noces, il épousera Hildegarde de Metz, fille du comte de Sundgau, dont il aura quatre enfants (dont Geoffroi II Martel, qui lui succédera). Il meurt le 21 juin 1040 au retour d'un pélerinage en Terre Sainte.

** Edouard Müller, avocat à Paris jusqu'en 1870, devient ensuite associé dans une banque parisienne. Maire de Reignac-sur-Indre, il est aussi conseiller d'arrondissement et député d'Indre-et-Loire de 1890 à 1893. A la chambre, il siège avec les boulangistes. Il décède dans l'Ain en 1917, à l'âge de 73 ans.


tourainissime.blogspot.com/2009/03/reignac-sur-indre.html
www.reignac-sur-indre.fr/histoire-article-2-2.html
www.vendomois.fr/societeArcheologique/ressources/livres/f...

Blois (Loir-et-Cher). by sybarite48

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Blois (Loir-et-Cher).

Blois (Loir-et-Cher).


Les degrés Saint-Laumer.

Ils relient l'église Saint-Nicolas au château. L'église Saint-Nicolas est l'ancienne abbatiale de l'abbaye Saint-Laumer.

La ville de Blois est à cheval sur le Val de Loire et le plateau de Beauce, de nombreux escaliers, baptisés "degrés", permettent de passer de l'un à l'autre.

Certains degrés sont médiévaux: les degrés Saint-Nicolas, les petits et grands degrés du château royal et les degrés Saint-Laumer. Les majestueux degrés Denis-Papin sont du XIXe siècle. La rampe de la Maladrerie est du premier tiers du XXe siècle.


Le bâtiment clair est l'aile Gaston d'Orléans du château. La réalisation de l'aile Gaston d'Orléans a été confiée à François Mansart en 1635.

Rethymno old town by Eleanna Kounoupa

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Rethymno old town

Ο Κήπος του αλή Βαφή

Montrichard (Loir-et-Cher) by sybarite48

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Montrichard (Loir-et-Cher)

Montrichard (Loir et Cher).


Coin sud-ouest de la tour-maîtresse , dans l'épaisseur duquel monte un escalier en colimaçon.


La forteresse.


Le château est construit entre 1110 et 1128.

En 1109, Hugues 1er, Seigneur d’Amboise et de Chaumont, décide de faire construire le donjon de pierres, comportant un logis seigneurial, en lieu d'une tour de bois construite par Foulque Nerra, vers 1005 (Cette tour de bois se situait sur le monticule derrière le donjon actuel).

Le donjon est à environ 67 mètres au-dessus du niveau du Cher. Il était composé d’un rez-de chaussée surmonté de trois étages :

Le rez-de Chaussée devait servir de caves et de cachots.
Le premier étage servait de magasin.
Le deuxième étage, avec les ouvertures en arc brisé, était le logis seigneurial.
Le dernier étage servait de salle commune où était entreposés les projectiles.

Les étages étaient séparés par des planchers.

Le dernier étage était pourvu d’un chemin de ronde.

Des traces laissent penser que le donjon était terminé par un toit à double pente.

Un escalier taillé dans la masse mène au sommet.

Un puits se trouvait à l’intérieur du donjon.

Le donjon était entouré d'une enceinte située à quelques mètres, la "chemise". Cette chemise était protégée à l'origine par des fossés.

Il y avait une seconde enceinte, un peu plus bas. Au XIIIème siècle, une troisème enceinte est contruite, qui englobait la chapelle royale située à l'emplacement de l'église Sainte-Croix actuelle.

Un souterrain permettait de fuir vers le nord, dans la forêt.

Des logis royaux sont ajoutés sous Louis XI.


Voir : Cécile Léon-Holzem, « Montrichard – Le château », ADLFI. Archéologie de la France - URL : journals.openedition.org/adlfi/37668

lavender lattice and steps by msdonnalee

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lavender lattice and steps

san francisco, california

Tours (Indre-et-Loire) by sybarite48

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Tours (Indre-et-Loire)

Tours (Indre-et-Loire)


L'ancienne Abbaye de Marmoutier. Le mur et l'escalier des terrasses.

Ruines d'un monastère bénédictin roman, à l'Est de Tours (Indre-et-Loire), sur la rive droite de la Loire.


Entre le coteau calcaire et un méandre de la Loire, le site de Marmoutier est occupé dès l'Antiquité. Après son élection à l’évêché de Tours (en juillet 371), saint Martin fonde l’ermitage de Marmoutier. La falaise offre un abri aux frères qui suivent Martin dans cet ermitage (Le disciple et biographe de saint Martin, Sulpice Sévère, rapporte "l’isolement et la difficulté d’accès" du lieu).

Fondé par Saint Martin en 372, le monastère fut l'un des hauts lieux de la chrétienté durant le Moyen Âge. La renommée de Martin justifie la progressive transformation du modeste ermitage en une riche et puissante abbaye. À son âge d'or, situé entre les XIe et XIIIe siècles, l'abbaye comprend une église abbatiale, plusieurs églises secondaires, des bâtiments conventuels, une infirmerie, une hôtellerie ainsi que des dépendances et des jardins. À la fin du XIIe siècle, 200 prieurés dépendent de Marmoutier.

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la réforme mauriste induit une nouvel vague de constructions qui prend fin avec la Révolution. En 1847, la communauté religieuse du Sacré-Coeur de Jésus fait l'acquisition du domaine, y fonde un établissement d'éducation pour jeunes filles et engage la restauration du site.

Les démolitions commencent au XIXe siècle, seuls sont conservés le portail de la Crosse, la maison abbatiale, la maison du prieur, la tour des Cloches, le porche de la sacristie, l’enceinte et deux portails.


Les terrasses à l'est de l'église abbatiale ont été construites par les Mauristes*. Les moines de la congrégation de Saint-Maur entrent à Marmoutier en 1638; ils font une priorité de la reconstruction du monastère. Ces terrasses, de facture classique, ont été édifiées entre 1670 et 1705. Ce projet , trop grand, de terrasses, aurait valu déposition du prieur de 1650 (Daniel-Odon HUREL, historien).


* La Congrégation de Saint-Maur, dont les membres sont connus sous le nom de Mauristes, est une congrégation de moines bénédictins français fondée en 1618.

En 863, l'abbé Odon de Glanfeuil composa une Vie de saint Maur. Cette Vie de saint Maur eut le plus grand succès et valut à Maur d'être présenté comme disciple de saint Benoît et propagateur de sa Règle en Gaule.

À la suite des guerres de Religion, la nécessité d'une réorganisation de la vie monastique en France était ressentie par tous. Au début du XVIIe siècle, les moines réformés de France choisirent saint Maur comme saint patron, et, la Congrégation de Saint-Maur illustra alors l'ordre bénédictin. Les moines lorrains de la congrégation de Saint-Vanne introduisirent leur réforme, à partir de 1613, dans un certain nombre de monastères du royaume. La nouvelle organisation, souple et nuancée, permit d'agréger jusqu'à cent quatre-vingt-onze abbayes et prieurés des anciens monastères de France.

Blois (Loir-et-Cher) by sybarite48

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Blois (Loir-et-Cher)

Blois (Loir-et-Cher)

Les Degrés Saint-Nicolas.

Entre la rue des Trois marchands et la rue Triboulet.


Au 18, après les marches des degrés, une maison derrière des hauts murs, dans laquelle on entrait par une lourde porte avec un guichet grillagé, a accueilli les habitués de 1830 jusqu'à la fermeture générale des maisons de tolérance en 1946.


www.lepetitsolognot.fr/dix-huit-degres-saint-nicolas/

Blois (Loir-et-Cher) by sybarite48

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Blois (Loir-et-Cher)

Blois (Loir-et-Cher)

Les Degrés Saint-Nicolas.

Entre la rue des Trois marchands et la rue Triboulet.


Au 18, après les marches des degrés, une maison derrière des hauts murs, dans laquelle on entrait par une lourde porte avec un guichet grillagé, a accueilli les habitués de 1830 jusqu'à la fermeture générale des maisons de tolérance en 1946.


www.lepetitsolognot.fr/dix-huit-degres-saint-nicolas/

Bourges (Cher) by sybarite48

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Bourges (Cher)

Bourges (Cher)


Palais Jacques Cœur.

Voûte gothique de l'escalier.


La demeure du célèbre financier à Bourges, bâtie de 1443 à 1451 pour Jacques Cœur, grand argentier de Charles VII, est typique de l'architecture gothique de la dernière période, où apparaissent déjà les ornements et la fantaisie de la Renaissance. La construction en était à peine achevée lorsque Jacques Cœur fut arrêté, et condamné au bannissement en 1453.

En 1679, Colbert fit l'acquisition de la maison qu'il céda peu après à la Ville qui y installa son hôtel de ville jusqu'au milieu du XIXe siècle. Depuis le début du XXe siècle, l'hôtel est devenu propriété de l'État et a été entièrement restauré.


Jacques Cœur naît à Bourges vers 1400. Son père, Pierre Cœur, pelletier, venu de Saint-Pourçain, est l'époux de la veuve d'un boucher installé dans la ville basse, rue de la Parerie, au bord de la rivière l'Yvrette. Vers 1409, Pierre Cœur s'intallera près de la Sainte-Chapelle, à proximité d'une clientèle fortunée. Le commerce de Pierre Cœur l'amena sans doute à avoir quelques relations dans la cour du duc Jean de Berry.

L'ascension sociale de Jacques Cœur commença sans doute par son mariage, vers 1420, avec la fille du prévôt ducal de Bourges, Macée de Léodepart, qui lui donnera plusieurs enfants. De son côté, sa sœur Anne se mariait avec le secrétaire du roi Charles VII et receveur des Finances de la reine Marie d'Anjou, Jean Bochetel.

Charles VI dit "le Fol", meurt fin octobre 1422. D'après le traité de Troyes signé en 1420*, le jeune Henri VI d'Angleterre est alors proclamé "héritier de France". Henri VI nomme Jean de Lancastre, duc de Bedford, régent du régent du royaume de France. Celui-ci s'installe à Paris. Réfugié à Bourges, le dauphin Charles prend néanmoins le titre de roi de France sous le nom de Charles VII, il ne tient que les pays au sud de la Loire.

Une vingtaine d'ateliers dispersés dans le royaume pouvaient battre monnaie. Bourges avait une importance particulière compte tenu de sa proximité avec la cour royale. Le droit de battre monnaie était confié par le pouvoir royal à des particuliers par un contrat de ferme ou d'affermage.

En 1427, Jacques Cœur, associé au changeur Pierre Godard, et à Ravant le Danois, qui avait déjà dirigé des ateliers monétaires, acheta la ferme de la monnaie de Bourges. Les trois hommes étaient dès lors responsables de la qualité des monnaies frappées pour Charles VII.

Cœur et ses associés, en contradiction avec la politique royale, se rendirent coupables d'utiliser des alliages de piètre qualité, frappant plus de pièces que ce qu'ils auraient dû . En 1429, ils furent destitués de leur charge et condamnés à une amende de mille écus d'or. A la fin de 1429, Ravan le Danois sollicite du roi une lettre de rémision, faisant valoir le trop grand nombre d'assignations que le Trésor royal tire sur le compte de la ferme des monnaies. La forte amende est gardée, mais les associés retrouvèrent aussitôt la charge de l'atelier monétaire de Bourges, Ravant le Danois devenant même, en 1431, maître général des monnaies de France. Après la reprise de la capitale, en 1436, Jacques Cœur sera momentannément chargé de la monnaie de Paris.

La ferme des monnaies ne constituait pas la seule activité de Jacques Cœur. En 1430, il fonde avec les frères Godard, dont l'un est compagnon de la ferme et changeur, une société commerciale de fournitures de luxe pour la riche clientèle de la cour.

En 1432, Jacques Cœur voyagea jusqu'en Syrie, sur une galée narbonnaise. Sur le chemin du retour, le navire est attaqué par des pirates et fait noufrage sur les côtes Corse.

En 1436, Jacques Cœur devint maître des monnaies et s'installe dans une grande demeure jouxtant les greniers de l'ancienne abbaye de Saint-Hyppolite. L'année suivante, il obtint la ferme des monnaies de Paris. Il s'attacha alors à lutter contre la mauvaise monnaie anglaise, qui continuait à être frappée à Rouen, ville que tenait encore le roi d'Angleterre.

En 1438, Charles VII confie à Jacques Cœur l'Argenterie de son hôtel. La charge d'argentier concernait non pas le royaume, mais l'hôtel du roi. L'argentier, sorte d'intendant, devait subvenir aux besoins luxueux du roi et de sa cour : approvisionnement en bijoux, fourrures, vêtements, draps, épices…
Jacques Cœur su développer cette charge modeste : Ne se contentant pas d'assurer le service du roi, il élargit l'activité de cette charge aux officiers militaires et civils, leur accordant au besoin des crédits et prêts sur gage. L'Argenterie du roi devient alors un véritable établissement commercial qui permettra à Jacques Cœur d'amasser une immense fortune personnelle. En avril 1440, Jacques Cœur est annobli en raison des services rendus. En 1450, Jacques Cœur prêta au roi 60 000 livres pour acheter le départ des Anglais lors du siège de Cherbourg.

Le royaume de France ne dispose que de peu d'ouvertures sur la Méditerranée : Aigues-Mortes qui s'ensable, Montpellier au mouillage incommode, et Lattes que Jacques Cœur tente d'améliorer sans succès. Les marins languedociens ne peuvent rivaliser avec les catalans, gênois et vénitiens, qui n'hésitent pas à pratiquer la piraterie pour s'opposer à la libre circulation des flottes concurrentes. Les pillages faisant l'objet de tractations d'Etat à Etat.

En 1444, Cœur devient gérant d'une galée royale fabriquée par les chantiers navals de Gênes et baptisée Notre-Dame-Saint-Denis. Trois autres galées, Notre-Dame-Sainte-Madeleine, Notre-Dame-Saint-Michel et Notre-Dame-Saint-Jacques, complèteront la flotte royale. Les quatre galées avec le pavillon à fleur de lys ont le monopole royal de l'importation des épices, ce qui irrite les marchands languedociens. Cœur se tourne alors vers Marseille qui est un port franc, et s'y fait admettre comme habitant en 1446. Il y installe des proches berrichons comme Jean de Villages responsable des galées de France. Jean de Villages négocia avec le sultan l'ouverture des ports égyptiens aux galées de France.

En 1444, Cœur s'engagea aussi, sans grand succès, dans des entreprises minières du Beaujolais et du Lyonnais ; certaines mines furent même abandonnées avant 1450.

Adjoint par Charles VII à l'ambassade de juillet 1448 à Rome, Jacques Cœur étonna le pape Nicolas V par son lustre et son influence. Il fut capable d'obtenir de la curie, en quelques semaines, de nombreux privilèges au profit des Français et particulièrement des Berrichons. Dans les mois qui suivirent, Jacques Cœur semble avoir joué un rôle décisif dans l'abdication, en 1449, de l'antipape Félix V, ex-comte de Savoie Amédée VIII. Il subordonna toute aide financières au fils de Félix V, le comte Louis, alors aux abois, au retrait de l'antipape.

Jacques Cœur obtint diverses charges officielles : Par exeple, il fut visiteur général des gabelles en Languedoc, et commissaire du roi. Il en profita pour créer à son profit divers impôts supplémentaires, surnommés «épices» ou «moutons» : Lors du règlement des impôts, il dépréciait la monnaie et, lors du reversement au pouvoir royal, il comptait la monnaie à son cours véritable, ce qui lui permettait d'empocher la différence.

Parvenu à la cinquantainee, la fortune de Jacques Cœur, considérable, lui amena de nombreux ennemis. Sa "grand'maison" de Bourges, commencée en 1444 est presque achevée, il possède également des immeubles à Montpellier, Tours, Lyon, une maison à Marseille.

Ses méthodes déplaisaient, ainsi que son orgueil, que traduit sa devise : «A cuers vaillants riens impossibles» (À cœur vaillant rien d'impossible»).

Le 31 juillet 1451 Jacques Cœur fut arrêté à Taillebourg où se trouve la cour, suite à des plaintes de concurrents et de rumeurs sur l'empoisonnement d'Agnès Sorel, la favorite de Charles VII, dont il est accusé. Le soupçon d'empoisonnement démonté, d'autres accusations viennent relayer la première : On l'accusa de malversations financières diverses. Jacques Cœur est désormais prisonnier du roi, traîné de cachots en cachots suivant l'endroit où se trouvait la Cour. Il restera au secret pendant deux ans, privé d'avocat et de moyens de défense. L'instruction de l'affaire fut menée par le procureur Jean Dauvet, et l'accusé fut condamné à mort le 29 mai 1453 à Lusignan.
Dès les jours suivants, il fit amende honorable et sa peine fut commuée, par l'intervention du pape et pour les sevices rendus à Charles VII, en bannissement perpétuel, tandis que ses propriétés étaient saisies et que ses débiteurs devaient régler au roi le montant de leur dette.

Il s'évada fin octobre 1454 du château de Poitiers, où il était emprisonné. De prieuré en couvent, de franchise en franchise, il parvint à gagner Marseille où Jean de Villages l'attendait à la tête d'une petite troupe. Début mars 1455, Jacques Cœur est accueilli à Rome par le pape Nicolas V.

En 1453, Constantinople était tombée aux mains des Turcs, et Nicolas V puis son successeur Calixte III prêchèrent une nouvelle croisade. Cette croisade s'achève sans gloire sur l'île gênoise de Chio, à proximité des côtes turques. Le pape Nicolas V proclame l'innocence de Jacques Cœur en 1455 et le pape Calixte III lui confie le commandement d'une flotte pour soutenir Rhodes contre les Turcs. Jacques Cœur s'embarqua en juin 1456, et serait mort de maladie à Chio le 25 novembre de cette année. Il fut enterré par les gênois dans le chœur de l'égise des Cordeliers dont toute trace a disparu.

Parmi les fils de Jacques Cœur, Jean devint archevêque de Bourges, Henri fut chanoine et Geoffrey officier royal. Ils parvinrent à récupérer une partie de l'héritage de leur père.


* Le 21 mai 1420 est conclu en la cathédrale de Troyes, entre les rois de France et d’Angleterre, le traité instituant la réunion de leurs deux royaumes sous une seule couronne. Cet accord reconnaît le souverain Lancastre comme l’héritier légitime du royaume des lis au détriment du Dauphin, réfugié à Bourges. Il prévoit également le mariage d’Henri V avec Catherine de France, l’une des filles de Charles VI et d’Isabelle de Bavière. Ce traité consacre la suprématie anglaise sur une grande partie de la France.


Voir
© 2005, Hachette Multimédia / Hachette Livre
www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Jacques_C%C5%93ur...
fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_C%C5%93ur
Le Palais Jacques Cœur - Editions du Patrimoine - Jean-Yves Ribault;
Etc...

Bourges (Cher) by sybarite48

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Bourges (Cher)

Bourges (Cher)


Palais Jacques Cœur.


Escalier menant à la chapelle au premier étage.

Tympans au dessus des portes de l'escalier. Ils représentent des scènes de sortie de la messe.


La demeure du célèbre financier à Bourges, bâtie de 1443 à 1451 pour Jacques Cœur, grand argentier de Charles VII, est typique de l'architecture gothique de la dernière période, où apparaissent déjà les ornements et la fantaisie de la Renaissance. La construction en était à peine achevée lorsque Jacques Cœur fut arrêté, et condamné au bannissement en 1453.

En 1679, Colbert fit l'acquisition de la maison qu'il céda peu après à la Ville qui y installa son hôtel de ville jusqu'au milieu du XIXe siècle. Depuis le début du XXe siècle, l'hôtel est devenu propriété de l'État et a été entièrement restauré.


Jacques Cœur naît à Bourges vers 1400. Son père, Pierre Cœur, pelletier, venu de Saint-Pourçain, est l'époux de la veuve d'un boucher installé dans la ville basse, rue de la Parerie, au bord de la rivière l'Yvrette. Vers 1409, Pierre Cœur s'intallera près de la Sainte-Chapelle, à proximité d'une clientèle fortunée. Le commerce de Pierre Cœur l'amena sans doute à avoir quelques relations dans la cour du duc Jean de Berry.

L'ascension sociale de Jacques Cœur commença sans doute par son mariage, vers 1420, avec la fille du prévôt ducal de Bourges, Macée de Léodepart, qui lui donnera plusieurs enfants. De son côté, sa sœur Anne se mariait avec le secrétaire du roi Charles VII et receveur des Finances de la reine Marie d'Anjou, Jean Bochetel.

Charles VI dit "le Fol", meurt fin octobre 1422. D'après le traité de Troyes signé en 1420*, le jeune Henri VI d'Angleterre est alors proclamé "héritier de France". Henri VI nomme Jean de Lancastre, duc de Bedford, régent du régent du royaume de France. Celui-ci s'installe à Paris. Réfugié à Bourges, le dauphin Charles prend néanmoins le titre de roi de France sous le nom de Charles VII, il ne tient que les pays au sud de la Loire.

Une vingtaine d'ateliers dispersés dans le royaume pouvaient battre monnaie. Bourges avait une importance particulière compte tenu de sa proximité avec la cour royale. Le droit de battre monnaie était confié par le pouvoir royal à des particuliers par un contrat de ferme ou d'affermage.

En 1427, Jacques Cœur, associé au changeur Pierre Godard, et à Ravant le Danois, qui avait déjà dirigé des ateliers monétaires, acheta la ferme de la monnaie de Bourges. Les trois hommes étaient dès lors responsables de la qualité des monnaies frappées pour Charles VII.

Cœur et ses associés, en contradiction avec la politique royale, se rendirent coupables d'utiliser des alliages de piètre qualité, frappant plus de pièces que ce qu'ils auraient dû . En 1429, ils furent destitués de leur charge et condamnés à une amende de mille écus d'or. A la fin de 1429, Ravan le Danois sollicite du roi une lettre de rémision, faisant valoir le trop grand nombre d'assignations que le Trésor royal tire sur le compte de la ferme des monnaies. La forte amende est gardée, mais les associés retrouvèrent aussitôt la charge de l'atelier monétaire de Bourges, Ravant le Danois devenant même, en 1431, maître général des monnaies de France. Après la reprise de la capitale, en 1436, Jacques Cœur sera momentannément chargé de la monnaie de Paris.

La ferme des monnaies ne constituait pas la seule activité de Jacques Cœur. En 1430, il fonde avec les frères Godard, dont l'un est compagnon de la ferme et changeur, une société commerciale de fournitures de luxe pour la riche clientèle de la cour.

En 1432, Jacques Cœur voyagea jusqu'en Syrie, sur une galée narbonnaise. Sur le chemin du retour, le navire est attaqué par des pirates et fait noufrage sur les côtes Corse.

En 1436, Jacques Cœur devint maître des monnaies et s'installe dans une grande demeure jouxtant les greniers de l'ancienne abbaye de Saint-Hyppolite. L'année suivante, il obtint la ferme des monnaies de Paris. Il s'attacha alors à lutter contre la mauvaise monnaie anglaise, qui continuait à être frappée à Rouen, ville que tenait encore le roi d'Angleterre.

En 1438, Charles VII confie à Jacques Cœur l'Argenterie de son hôtel. La charge d'argentier concernait non pas le royaume, mais l'hôtel du roi. L'argentier, sorte d'intendant, devait subvenir aux besoins luxueux du roi et de sa cour : approvisionnement en bijoux, fourrures, vêtements, draps, épices…
Jacques Cœur su développer cette charge modeste : Ne se contentant pas d'assurer le service du roi, il élargit l'activité de cette charge aux officiers militaires et civils, leur accordant au besoin des crédits et prêts sur gage. L'Argenterie du roi devient alors un véritable établissement commercial qui permettra à Jacques Cœur d'amasser une immense fortune personnelle. En avril 1440, Jacques Cœur est annobli en raison des services rendus. En 1450, Jacques Cœur prêta au roi 60 000 livres pour acheter le départ des Anglais lors du siège de Cherbourg.

Le royaume de France ne dispose que de peu d'ouvertures sur la Méditerranée : Aigues-Mortes qui s'ensable, Montpellier au mouillage incommode, et Lattes que Jacques Cœur tente d'améliorer sans succès. Les marins languedociens ne peuvent rivaliser avec les catalans, gênois et vénitiens, qui n'hésitent pas à pratiquer la piraterie pour s'opposer à la libre circulation des flottes concurrentes. Les pillages faisant l'objet de tractations d'Etat à Etat.

En 1444, Cœur devient gérant d'une galée royale fabriquée par les chantiers navals de Gênes et baptisée Notre-Dame-Saint-Denis. Trois autres galées, Notre-Dame-Sainte-Madeleine, Notre-Dame-Saint-Michel et Notre-Dame-Saint-Jacques, complèteront la flotte royale. Les quatre galées avec le pavillon à fleur de lys ont le monopole royal de l'importation des épices, ce qui irrite les marchands languedociens. Cœur se tourne alors vers Marseille qui est un port franc, et s'y fait admettre comme habitant en 1446. Il y installe des proches berrichons comme Jean de Villages responsable des galées de France. Jean de Villages négocia avec le sultan l'ouverture des ports égyptiens aux galées de France.

En 1444, Cœur s'engagea aussi, sans grand succès, dans des entreprises minières du Beaujolais et du Lyonnais ; certaines mines furent même abandonnées avant 1450.

Adjoint par Charles VII à l'ambassade de juillet 1448 à Rome, Jacques Cœur étonna le pape Nicolas V par son lustre et son influence. Il fut capable d'obtenir de la curie, en quelques semaines, de nombreux privilèges au profit des Français et particulièrement des Berrichons. Dans les mois qui suivirent, Jacques Cœur semble avoir joué un rôle décisif dans l'abdication, en 1449, de l'antipape Félix V, ex-comte de Savoie Amédée VIII. Il subordonna toute aide financières au fils de Félix V, le comte Louis, alors aux abois, au retrait de l'antipape.

Jacques Cœur obtint diverses charges officielles : Par exeple, il fut visiteur général des gabelles en Languedoc, et commissaire du roi. Il en profita pour créer à son profit divers impôts supplémentaires, surnommés «épices» ou «moutons» : Lors du règlement des impôts, il dépréciait la monnaie et, lors du reversement au pouvoir royal, il comptait la monnaie à son cours véritable, ce qui lui permettait d'empocher la différence.

Parvenu à la cinquantainee, la fortune de Jacques Cœur, considérable, lui amena de nombreux ennemis. Sa "grand'maison" de Bourges, commencée en 1444 est presque achevée, il possède également des immeubles à Montpellier, Tours, Lyon, une maison à Marseille.

Ses méthodes déplaisaient, ainsi que son orgueil, que traduit sa devise : «A cuers vaillants riens impossibles» (À cœur vaillant rien d'impossible»).

Le 31 juillet 1451 Jacques Cœur fut arrêté à Taillebourg où se trouve la cour, suite à des plaintes de concurrents et de rumeurs sur l'empoisonnement d'Agnès Sorel, la favorite de Charles VII, dont il est accusé. Le soupçon d'empoisonnement démonté, d'autres accusations viennent relayer la première : On l'accusa de malversations financières diverses. Jacques Cœur est désormais prisonnier du roi, traîné de cachots en cachots suivant l'endroit où se trouvait la Cour. Il restera au secret pendant deux ans, privé d'avocat et de moyens de défense. L'instruction de l'affaire fut menée par le procureur Jean Dauvet, et l'accusé fut condamné à mort le 29 mai 1453 à Lusignan.
Dès les jours suivants, il fit amende honorable et sa peine fut commuée, par l'intervention du pape et pour les sevices rendus à Charles VII, en bannissement perpétuel, tandis que ses propriétés étaient saisies et que ses débiteurs devaient régler au roi le montant de leur dette.

Il s'évada fin octobre 1454 du château de Poitiers, où il était emprisonné. De prieuré en couvent, de franchise en franchise, il parvint à gagner Marseille où Jean de Villages l'attendait à la tête d'une petite troupe. Début mars 1455, Jacques Cœur est accueilli à Rome par le pape Nicolas V.

En 1453, Constantinople était tombée aux mains des Turcs, et Nicolas V puis son successeur Calixte III prêchèrent une nouvelle croisade. Cette croisade s'achève sans gloire sur l'île gênoise de Chio, à proximité des côtes turques. Le pape Nicolas V proclame l'innocence de Jacques Cœur en 1455 et le pape Calixte III lui confie le commandement d'une flotte pour soutenir Rhodes contre les Turcs. Jacques Cœur s'embarqua en juin 1456, et serait mort de maladie à Chio le 25 novembre de cette année. Il fut enterré par les gênois dans le chœur de l'égise des Cordeliers dont toute trace a disparu.

Parmi les fils de Jacques Cœur, Jean devint archevêque de Bourges, Henri fut chanoine et Geoffrey officier royal. Ils parvinrent à récupérer une partie de l'héritage de leur père.


* Le 21 mai 1420 est conclu en la cathédrale de Troyes, entre les rois de France et d’Angleterre, le traité instituant la réunion de leurs deux royaumes sous une seule couronne. Cet accord reconnaît le souverain Lancastre comme l’héritier légitime du royaume des lis au détriment du Dauphin, réfugié à Bourges. Il prévoit également le mariage d’Henri V avec Catherine de France, l’une des filles de Charles VI et d’Isabelle de Bavière. Ce traité consacre la suprématie anglaise sur une grande partie de la France.


Voir
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www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Jacques_C%C5%93ur...
fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_C%C5%93ur
Le Palais Jacques Cœur - Editions du Patrimoine - Jean-Yves Ribault;
Etc...

Bourges (Cher) by sybarite48

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Bourges (Cher)

Bourges (Cher)


Palais Jacques Cœur.


Galerie haute sud. L'aménagement de l'escalier et de la porte est dû à l'architecte Bailly, vers 1860.


Les galeries hautes.

Les galeries hautes surmontent les galeries basses ouvertes sur la cour. Il s'agissait de lieux de passage et de sociabilité. Chauffées par plusieurs cheminées, on les appelait parfois "salles d'hiver". Les galeries furent cloisonnées ce qui entraîna la disparition de plusieurs cheminées et dénatura complètement la galerie nord.
A partir de 1860, l'architecte Bailly découvrit une belle voûte lambrissée sous le faux plafond.


La demeure du célèbre financier à Bourges, bâtie de 1443 à 1451 pour Jacques Cœur, grand argentier de Charles VII, est typique de l'architecture gothique de la dernière période, où apparaissent déjà les ornements et la fantaisie de la Renaissance. La construction en était à peine achevée lorsque Jacques Cœur fut arrêté, et condamné au bannissement en 1453.

En 1679, Colbert fit l'acquisition de la maison qu'il céda peu après à la Ville qui y installa son hôtel de ville jusqu'au milieu du XIXe siècle. Depuis le début du XXe siècle, l'hôtel est devenu propriété de l'État et a été entièrement restauré.


Jacques Cœur naît à Bourges vers 1400. Son père, Pierre Cœur, pelletier, venu de Saint-Pourçain, est l'époux de la veuve d'un boucher installé dans la ville basse, rue de la Parerie, au bord de la rivière l'Yvrette. Vers 1409, Pierre Cœur s'intallera près de la Sainte-Chapelle, à proximité d'une clientèle fortunée. Le commerce de Pierre Cœur l'amena sans doute à avoir quelques relations dans la cour du duc Jean de Berry.

L'ascension sociale de Jacques Cœur commença sans doute par son mariage, vers 1420, avec la fille du prévôt ducal de Bourges, Macée de Léodepart, qui lui donnera plusieurs enfants. De son côté, sa sœur Anne se mariait avec le secrétaire du roi Charles VII et receveur des Finances de la reine Marie d'Anjou, Jean Bochetel.

Charles VI dit "le Fol", meurt fin octobre 1422. D'après le traité de Troyes signé en 1420*, le jeune Henri VI d'Angleterre est alors proclamé "héritier de France". Henri VI nomme Jean de Lancastre, duc de Bedford, régent du régent du royaume de France. Celui-ci s'installe à Paris. Réfugié à Bourges, le dauphin Charles prend néanmoins le titre de roi de France sous le nom de Charles VII, il ne tient que les pays au sud de la Loire.

Une vingtaine d'ateliers dispersés dans le royaume pouvaient battre monnaie. Bourges avait une importance particulière compte tenu de sa proximité avec la cour royale. Le droit de battre monnaie était confié par le pouvoir royal à des particuliers par un contrat de ferme ou d'affermage.

En 1427, Jacques Cœur, associé au changeur Pierre Godard, et à Ravant le Danois, qui avait déjà dirigé des ateliers monétaires, acheta la ferme de la monnaie de Bourges. Les trois hommes étaient dès lors responsables de la qualité des monnaies frappées pour Charles VII.

Cœur et ses associés, en contradiction avec la politique royale, se rendirent coupables d'utiliser des alliages de piètre qualité, frappant plus de pièces que ce qu'ils auraient dû . En 1429, ils furent destitués de leur charge et condamnés à une amende de mille écus d'or. A la fin de 1429, Ravan le Danois sollicite du roi une lettre de rémision, faisant valoir le trop grand nombre d'assignations que le Trésor royal tire sur le compte de la ferme des monnaies. La forte amende est gardée, mais les associés retrouvèrent aussitôt la charge de l'atelier monétaire de Bourges, Ravant le Danois devenant même, en 1431, maître général des monnaies de France. Après la reprise de la capitale, en 1436, Jacques Cœur sera momentannément chargé de la monnaie de Paris.

La ferme des monnaies ne constituait pas la seule activité de Jacques Cœur. En 1430, il fonde avec les frères Godard, dont l'un est compagnon de la ferme et changeur, une société commerciale de fournitures de luxe pour la riche clientèle de la cour.

En 1432, Jacques Cœur voyagea jusqu'en Syrie, sur une galée narbonnaise. Sur le chemin du retour, le navire est attaqué par des pirates et fait noufrage sur les côtes Corse.

En 1436, Jacques Cœur devint maître des monnaies et s'installe dans une grande demeure jouxtant les greniers de l'ancienne abbaye de Saint-Hyppolite. L'année suivante, il obtint la ferme des monnaies de Paris. Il s'attacha alors à lutter contre la mauvaise monnaie anglaise, qui continuait à être frappée à Rouen, ville que tenait encore le roi d'Angleterre.

En 1438, Charles VII confie à Jacques Cœur l'Argenterie de son hôtel. La charge d'argentier concernait non pas le royaume, mais l'hôtel du roi. L'argentier, sorte d'intendant, devait subvenir aux besoins luxueux du roi et de sa cour : approvisionnement en bijoux, fourrures, vêtements, draps, épices…
Jacques Cœur su développer cette charge modeste : Ne se contentant pas d'assurer le service du roi, il élargit l'activité de cette charge aux officiers militaires et civils, leur accordant au besoin des crédits et prêts sur gage. L'Argenterie du roi devient alors un véritable établissement commercial qui permettra à Jacques Cœur d'amasser une immense fortune personnelle. En avril 1440, Jacques Cœur est annobli en raison des services rendus. En 1450, Jacques Cœur prêta au roi 60 000 livres pour acheter le départ des Anglais lors du siège de Cherbourg.

Le royaume de France ne dispose que de peu d'ouvertures sur la Méditerranée : Aigues-Mortes qui s'ensable, Montpellier au mouillage incommode, et Lattes que Jacques Cœur tente d'améliorer sans succès. Les marins languedociens ne peuvent rivaliser avec les catalans, gênois et vénitiens, qui n'hésitent pas à pratiquer la piraterie pour s'opposer à la libre circulation des flottes concurrentes. Les pillages faisant l'objet de tractations d'Etat à Etat.

En 1444, Cœur devient gérant d'une galée royale fabriquée par les chantiers navals de Gênes et baptisée Notre-Dame-Saint-Denis. Trois autres galées, Notre-Dame-Sainte-Madeleine, Notre-Dame-Saint-Michel et Notre-Dame-Saint-Jacques, complèteront la flotte royale. Les quatre galées avec le pavillon à fleur de lys ont le monopole royal de l'importation des épices, ce qui irrite les marchands languedociens. Cœur se tourne alors vers Marseille qui est un port franc, et s'y fait admettre comme habitant en 1446. Il y installe des proches berrichons comme Jean de Villages responsable des galées de France. Jean de Villages négocia avec le sultan l'ouverture des ports égyptiens aux galées de France.

En 1444, Cœur s'engagea aussi, sans grand succès, dans des entreprises minières du Beaujolais et du Lyonnais ; certaines mines furent même abandonnées avant 1450.

Adjoint par Charles VII à l'ambassade de juillet 1448 à Rome, Jacques Cœur étonna le pape Nicolas V par son lustre et son influence. Il fut capable d'obtenir de la curie, en quelques semaines, de nombreux privilèges au profit des Français et particulièrement des Berrichons. Dans les mois qui suivirent, Jacques Cœur semble avoir joué un rôle décisif dans l'abdication, en 1449, de l'antipape Félix V, ex-comte de Savoie Amédée VIII. Il subordonna toute aide financières au fils de Félix V, le comte Louis, alors aux abois, au retrait de l'antipape.

Jacques Cœur obtint diverses charges officielles : Par exeple, il fut visiteur général des gabelles en Languedoc, et commissaire du roi. Il en profita pour créer à son profit divers impôts supplémentaires, surnommés «épices» ou «moutons» : Lors du règlement des impôts, il dépréciait la monnaie et, lors du reversement au pouvoir royal, il comptait la monnaie à son cours véritable, ce qui lui permettait d'empocher la différence.

Parvenu à la cinquantainee, la fortune de Jacques Cœur, considérable, lui amena de nombreux ennemis. Sa "grand'maison" de Bourges, commencée en 1444 est presque achevée, il possède également des immeubles à Montpellier, Tours, Lyon, une maison à Marseille.

Ses méthodes déplaisaient, ainsi que son orgueil, que traduit sa devise : «A cuers vaillants riens impossibles» (À cœur vaillant rien d'impossible»).

Le 31 juillet 1451 Jacques Cœur fut arrêté à Taillebourg où se trouve la cour, suite à des plaintes de concurrents et de rumeurs sur l'empoisonnement d'Agnès Sorel, la favorite de Charles VII, dont il est accusé. Le soupçon d'empoisonnement démonté, d'autres accusations viennent relayer la première : On l'accusa de malversations financières diverses. Jacques Cœur est désormais prisonnier du roi, traîné de cachots en cachots suivant l'endroit où se trouvait la Cour. Il restera au secret pendant deux ans, privé d'avocat et de moyens de défense. L'instruction de l'affaire fut menée par le procureur Jean Dauvet, et l'accusé fut condamné à mort le 29 mai 1453 à Lusignan.
Dès les jours suivants, il fit amende honorable et sa peine fut commuée, par l'intervention du pape et pour les sevices rendus à Charles VII, en bannissement perpétuel, tandis que ses propriétés étaient saisies et que ses débiteurs devaient régler au roi le montant de leur dette.

Il s'évada fin octobre 1454 du château de Poitiers, où il était emprisonné. De prieuré en couvent, de franchise en franchise, il parvint à gagner Marseille où Jean de Villages l'attendait à la tête d'une petite troupe. Début mars 1455, Jacques Cœur est accueilli à Rome par le pape Nicolas V.

En 1453, Constantinople était tombée aux mains des Turcs, et Nicolas V puis son successeur Calixte III prêchèrent une nouvelle croisade. Cette croisade s'achève sans gloire sur l'île gênoise de Chio, à proximité des côtes turques. Le pape Nicolas V proclame l'innocence de Jacques Cœur en 1455 et le pape Calixte III lui confie le commandement d'une flotte pour soutenir Rhodes contre les Turcs. Jacques Cœur s'embarqua en juin 1456, et serait mort de maladie à Chio le 25 novembre de cette année. Il fut enterré par les gênois dans le chœur de l'égise des Cordeliers dont toute trace a disparu.

Parmi les fils de Jacques Cœur, Jean devint archevêque de Bourges, Henri fut chanoine et Geoffrey officier royal. Ils parvinrent à récupérer une partie de l'héritage de leur père.


* Le 21 mai 1420 est conclu en la cathédrale de Troyes, entre les rois de France et d’Angleterre, le traité instituant la réunion de leurs deux royaumes sous une seule couronne. Cet accord reconnaît le souverain Lancastre comme l’héritier légitime du royaume des lis au détriment du Dauphin, réfugié à Bourges. Il prévoit également le mariage d’Henri V avec Catherine de France, l’une des filles de Charles VI et d’Isabelle de Bavière. Ce traité consacre la suprématie anglaise sur une grande partie de la France.


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Σήμερα γάμος γίνεται... by Eleanna Kounoupa

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Σήμερα γάμος γίνεται...

Wedding

Λεύκες Πάρου by Eleanna Kounoupa

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Λεύκες Πάρου

Lefkes, Paros island

Oia Santorini by Eleanna Kounoupa

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Oia Santorini

Oia Santorini by Eleanna Kounoupa

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Oia Santorini

Montrichard (Loir-et-Cher) by sybarite48

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Montrichard (Loir-et-Cher)

Montrichard (Loir-et-Cher).


L'entrée du château par l'escalier Sainte-Croix.

Les "Grands Degrés Sainte-Croix" donnent accès à l'entrée principale de l'église Sainte-Croix.

Les "petits degrés" qui partent à proximité de la maison du Prêche, donnent accès à l'arrière de l'église.

Louis XI maria deux de ses filles dans l'église Sainte-Croix , dont Jeanne de France qui a 12 ans, le 8 septembre 1476, qui épouse le jeune duc Louis d’Orléans, 14 ans, futur Louis XII.

L'église a été nommée Ste Croix , car Foulques Nerra y rapporta un morceau de la Sainte Croix de Jérusalem.

Christmas lights at Athens by Eleanna Kounoupa

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Christmas lights at Athens

Sougia, seaside village in southern Crete by Eleanna Kounoupa

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Sougia, seaside village in southern Crete

Up! Stairs by Silke Klimesch

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Up! Stairs

#monochromethursday

Another one from Berlin's government district. These somewhat hidden stairs lead up to a small footbridge across the Spree which connects the Paul-Löbe-Haus (PLH) and the Marie-Elisabeth-Lüders-Haus (MEHL), both are governmental buildings. I've linked a photo in the first comment where you can see the bridge and the huge bull's eye window of the MELH. In the left corner of the MELH, where you can see the folded-up barriers (on the left of the dancers' group – please press "Z") is the entrance to the stairs leading up to the bridge. That's the spot I've taken this photo from. The bridge itself has two floors; the upper floor provides direct access to both the MEHLH and the PLH and therefore isn't open to the public (unfortunately).

Image converted to black and white in Silver Efex Pro with finishing touches with the masking tool in LR.

Happy (Monochrome) Thursday, dear Flickr friends!

Ein weiteres Foto vom Berliner Regierungsviertel. Diese etwas versteckt gelegene Treppe führt hinauf zu der schmalen Fußgängerbrücke über die Spree, die das Paul-Löbe-Haus mit dem Marie-Elisabeth-Lüders-Haus (MEHLH) verbindet. Die Brücke ist zweigeschossig, der obere Teil verbindet beide Regierungsbebäude direkt, ist aber nur für Abgeordnete und Mitarbeiter der beiden Häuser zugänglich – leider ;). Im ersten Kommentar findet Ihr ein Foto mit besagter Brücke und könnt auch in etwa sehen, von wo ich dieses Foto gemacht habe – links, dort wo die zusammengeklappten Absperrungen stehen (direkt vor der Brücke und links von der Tänzerinnen-Gruppe aus gesehen) befindet sich der Eingang zur Brücke.

Das Foto habe ich in Silver Efex Pro in SW umgewandelt und anschließend noch ein paar kleinere Anpassungen mit dem Maskierungswerkzeug in Lightroom vorgenommen.

MW by Silke Klimesch

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MW

Explored June 12, 2022

#sliderssunday

As promised, here's the colour version of my previous upload (please see the first comment). I'm a bit late today, too, because I had to fix my Lightroom installation first. I had this wonderful plan of transferring the catalogue to an external hard drive, so I can use it both on my desktop and my new laptop and keep it synchronized on both machines, but something went very wrong, and I ended up with damaged catalogues on both machines plus I lost all editing work I'd done on my laptop on this image last night. Sigh. Luckily I could fix both installations, but I still have to go trouble hunting and see what went wrong exactly, because it really would be so convenient to use one external hard drive for both computers. Maybe it's the fact that my PC still runs on Win 10, while the laptop uses Win 11 – and yes, all you Apple users out there, I know what you will say now: that this would never happen on a Mac ;)

Either way, here's the colour version. It's much wider than the GR III version (18 mm vs. 28 mm), and there are two birds (please press Z) in it as a bonus, too ;) I did some sliding, too, of course, first in Color Efex where I used the preset "HDR-like" as a starting point, and tweaked it to my liking (I've added the filter "Reflector Efex Gold" to brighten the foreground, for instance), next in LR, and I hope you like this version as well. Happy Sliders Sunday, everyone, and have a nice new week ahead!