Op deze swale zijn bomen en struiken geplant om erosie tegen te gaan.
This page simply reformats the Flickr public Atom feed for purposes of finding inspiration through random exploration. These images are not being copied or stored in any way by this website, nor are any links to them or any metadata about them. All images are © their owners unless otherwise specified.
This site is a busybee project and is supported by the generosity of viewers like you.
Bressuire (Deux-Sèvres).
Le château.
Le château a appartenu du XIe au XIIIe siècle à la famille Beaumont, puis tomba lentement en ruines avant de servir de carrière aux XVIIIe et XIXe siècles. La municipalité l'a acheté en 1975 .
Au Moyen Âge, les puissants seigneurs de Beaumont construisirent un château sur la colline qui domine le prieuré Saint-Cyprien. On trouve trace des premières mentions connues du castrum des seigneurs de Beaumont-Bressuire au milieu du XIe siècle.
Juché sur un éperon rocheux dominant la vallée du Dolo, l'ensemble se compose de deux châteaux superposés : Une enceinte circulaire du XIe siècle englobée d'une grande enceinte du XIIIe siècle, de 700 m de développement et jalonnée d'une cinquantaine de tours flanquantes à archères dans la veine Plantagenêt. Il y aurait eu une troisème enceinte encore plus extérieure, et qui aurait disparu.
Au point de vue féodal, la baronie de Bressuire relevait à hommage lige de la vicomté de Thouars, qui elle-même rendait hommage au roi, comme comte de Poitou. Les seigneurs de Bressuire avaient un grand nombre de vassaux et d'arrière-vassaux. La famille de Beaumont vassale des vicomtes de Thouars était restée associée à la destinée de cette dernière du Xe au XIIIe siècle.
La famille de Beaumont étant alliée aux Plantagenêts, Philippe Auguste vint incendier la ville en 1214 (Retournant dans le nord de la France pour faire face à l’invasion, Philippe incendie, en passant, Bressuire, Thouars et Cholet...)*.
Bressuire, forteresse importante, située sur les confins de l'Anjou, ne pouvait être négligée, à plusieurs reprises, et notamment en 1206 et en 1214, le château, qui relève des vicomtes de Thouars, a bénéficié de l’attention du roi Jean sans Terre pour complèter sa fortification, et une garnison anglaise y séjournait dès 1367.
Fidèle à ses seigneurs, Bressuire sera restée dans la mouvance des rois d'Angleterre, jusqu'à ce que Du Guesclin vint donner l'assaut à la forteresse, en fin 1370**.
D'autres phases de fortification sont révélées par les textes; à la fin du XIVe siècle , et tout au long de la guerre de Cent Ans***, mais également à la fin du XVIe siècle... Les logis connaitront également des aménagements, en particulier sous Jacques de Beaumont dans les années 1440.
Dans la première moitié du 18e siècle le château a été partiellement démantelé.
Un petit château de style néogothique a été construit sur l'esplanade au XIXe siècle, vers 1880. Il remplace l'ancien logis.
* La guerre commence en février 1214. Le roi d’Angleterre débarque à La Rochelle et entreprend la reconquête de l’Anjou et du Maine. Pour lui barrer la route, Philippe Auguste envoie son fils, le prince Louis. Le roi de France se réserve d’affronter la principale armée adverse, celle que commande Othon de Brunswick et où se trouvent Ferrand de Portugal, Renaud de Dammartin et un demi-frère de Jean sans Terre, Guillaume, comte de Salisbury, dit Longue-Épée.
**Fin 1370, les débris des troupes ennemies battues à Pontvallain s'étant réfugiées dans leurs places fortes, à Saint-Maur, à Moncontour, à Bressuire et jusqu'en Gâtine, Du Guesclin négocia une restitution pacifique de la forteresse de Saint-Maur avec l'anglais Cressonval. Cressonval promit de rendre la plac dans peu de jours. Mais par ruse, Cressonval fit évacuer ses soldats ainsi que tous les habitants, incendia tous les édifices et battit en retraite vers Bressuire. Du Guesclin s'élança alors à la poursuite des Anglais sur le chemin de Bressuire.
En arrivant à Bressuire, les Anglais demandèrent l'ouverture des portes de la ville. Les habitants, ne sachant pas trop à qui ils avaient affaire, ne voulaient point ouvrir aux fugitifs . Les Anglais précisèrent qu'ils arrivaient de Saint- Maur ; qu'ils avaient incendié cette ville plutôt que de la livrer aux Français et que du Guesclin les poursuivait. Le gouverneur de Bressuire consentit à leur ouvrir, mais, le premier détachement ayant à peine pénètré, un guetteur criait "fermez la porte, voici Bertrand qui vient ! Ces Anglais fugitifs nous ont vendus ! ». En effet, on apercevait au loin les étendards de du Guesclin et ses compagnons. Les bourgeois crurent plus que jamais à une trahison et ils massacrèrent les quarante Anglais qui étaient entrés les premiers, puis, fermant les portes et levant
les ponts, ils abandonnèrent à l'ennemi la malheureuse garnison de Saint-Maur qui sera massacrée. Cinq cents Anglais égorgés jonchaient le sol autour de Bressuire. Le Connétable résolut de profiter de la situation pour se rendre maître de Bressuire. Du Guesclin pria les soldats du guet d'aller chercher le gouverneur pour lui proposer un traité de paix. Le gouverneur répondit par des injures :" « A Bertrande Claquin Dieu vous puist cravanter! oncques ne fustes nez fors pour Anglais gréver ! ». Le Connétable s'apercevant que ce capitaine était un homme de cœur, le loua de ses nobles sentiments et lui promit de ne point l'attaquer s'il voulait fournir, ou plutôt vendre des vivres à ses troupes. Le gouverneur lui répondit qu'il lui donnerait volontiers des vivres pour rien ,
s'il croyait qu'en les mangeant il en pût étrangler avec tous les Français qui suivaient sa bannière. : « Ah ! felon portier, s'écria le terrible Breton, par tous les saints vous serez pendu par votre ceinture ! ».
Une brèche est pratiquée et bientôt franchie, les assaillants se joignent à d'autres ayant escaladé les remparts, les Anglais fuient de toutes parts. Partout les rues de la ville se remplissent de leurs cadavres.
Le lendemain, Du Guesclin se présente devant la forteresse et somme les défenseurs de se rendre. Ceux-ci , effrayés de la vigueur avec laquelle la ville avait été emportée d'assaut, et redoutant un sort pareil, capitulèrent.
Si on en croit la tradition , du Guesclin, fidèle à son serment, aurait fait pendre le gouverneur aux créneaux de la tour massive qui domine le moulin du château.
(Voir Histoire de la ville de Bressuire par Bélisaire Ledain - 1880)
*** De 1337 à 1453, la rivalité entre les Plantagenêts (Anglais) et les Capétiens (Français) se manifeste par une série de guerres entrecoupées de longues trêves. Sur ce conflit majeur se grefferont des conflits annexes qui impliqueront les alliés des rois de France et d'Angleterre (Aragon, Castille, Écosse, princes des Pays-Bas et d'Allemagne rhénane), les papes et les grands féodaux français et anglais. Les défaites françaises se succéderont et en 1360, le traité de Brétigny accordera aux Anglais le Poitou, la Saintonge, l’Angoumois, le Limousin, la Manche, le Périgord et le Quercy. En 1369, la guerre reprend à l'initiative du roi de France. Les troupes de du Guesclin et de Charles V avancent et épuisent les chevauchées anglaises en dévastant tout devant elles et assiègent l'une après l'autre les garnisons anglaises. En 1380, il ne reste aux Anglais que Calais et, en Guyenne, les régions de Bordeaux et de Bayonne.
Voir:
doi.org/10.4000/archeomed.9363
hpb.asso.fr/le-chateau-de-bressuire/
Bressuire (Deux-Sèvres).
Le château.
Le château a appartenu du XIe au XIIIe siècle à la famille Beaumont, puis tomba lentement en ruines avant de servir de carrière aux XVIIIe et XIXe siècles. La municipalité l'a acheté en 1975 .
Au Moyen Âge, les puissants seigneurs de Beaumont construisirent un château sur la colline qui domine le prieuré Saint-Cyprien. On trouve trace des premières mentions connues du castrum des seigneurs de Beaumont-Bressuire au milieu du XIe siècle.
Juché sur un éperon rocheux dominant la vallée du Dolo, l'ensemble se compose de deux châteaux superposés : Une enceinte circulaire du XIe siècle englobée d'une grande enceinte du XIIIe siècle, de 700 m de développement et jalonnée d'une cinquantaine de tours flanquantes à archères dans la veine Plantagenêt. Il y aurait eu une troisème enceinte encore plus extérieure, et qui aurait disparu.
Au point de vue féodal, la baronie de Bressuire relevait à hommage lige de la vicomté de Thouars, qui elle-même rendait hommage au roi, comme comte de Poitou. Les seigneurs de Bressuire avaient un grand nombre de vassaux et d'arrière-vassaux. La famille de Beaumont vassale des vicomtes de Thouars était restée associée à la destinée de cette dernière du Xe au XIIIe siècle.
La famille de Beaumont étant alliée aux Plantagenêts, Philippe Auguste vint incendier la ville en 1214 (Retournant dans le nord de la France pour faire face à l’invasion, Philippe incendie, en passant, Bressuire, Thouars et Cholet...)*.
Bressuire, forteresse importante, située sur les confins de l'Anjou, ne pouvait être négligée, à plusieurs reprises, et notamment en 1206 et en 1214, le château, qui relève des vicomtes de Thouars, a bénéficié de l’attention du roi Jean sans Terre pour complèter sa fortification, et une garnison anglaise y séjournait dès 1367.
Fidèle à ses seigneurs, Bressuire sera restée dans la mouvance des rois d'Angleterre, jusqu'à ce que Du Guesclin vint donner l'assaut à la forteresse, en fin 1370**.
D'autres phases de fortification sont révélées par les textes; à la fin du XIVe siècle , et tout au long de la guerre de Cent Ans***, mais également à la fin du XVIe siècle... Les logis connaitront également des aménagements, en particulier sous Jacques de Beaumont dans les années 1440.
Dans la première moitié du 18e siècle le château a été partiellement démantelé.
Un petit château de style néogothique a été construit sur l'esplanade au XIXe siècle, vers 1880. Il remplace l'ancien logis.
* La guerre commence en février 1214. Le roi d’Angleterre débarque à La Rochelle et entreprend la reconquête de l’Anjou et du Maine. Pour lui barrer la route, Philippe Auguste envoie son fils, le prince Louis. Le roi de France se réserve d’affronter la principale armée adverse, celle que commande Othon de Brunswick et où se trouvent Ferrand de Portugal, Renaud de Dammartin et un demi-frère de Jean sans Terre, Guillaume, comte de Salisbury, dit Longue-Épée.
**Fin 1370, les débris des troupes ennemies battues à Pontvallain s'étant réfugiées dans leurs places fortes, à Saint-Maur, à Moncontour, à Bressuire et jusqu'en Gâtine, Du Guesclin négocia une restitution pacifique de la forteresse de Saint-Maur avec l'anglais Cressonval. Cressonval promit de rendre la plac dans peu de jours. Mais par ruse, Cressonval fit évacuer ses soldats ainsi que tous les habitants, incendia tous les édifices et battit en retraite vers Bressuire. Du Guesclin s'élança alors à la poursuite des Anglais sur le chemin de Bressuire.
En arrivant à Bressuire, les Anglais demandèrent l'ouverture des portes de la ville. Les habitants, ne sachant pas trop à qui ils avaient affaire, ne voulaient point ouvrir aux fugitifs . Les Anglais précisèrent qu'ils arrivaient de Saint- Maur ; qu'ils avaient incendié cette ville plutôt que de la livrer aux Français et que du Guesclin les poursuivait. Le gouverneur de Bressuire consentit à leur ouvrir, mais, le premier détachement ayant à peine pénètré, un guetteur criait "fermez la porte, voici Bertrand qui vient ! Ces Anglais fugitifs nous ont vendus ! ». En effet, on apercevait au loin les étendards de du Guesclin et ses compagnons. Les bourgeois crurent plus que jamais à une trahison et ils massacrèrent les quarante Anglais qui étaient entrés les premiers, puis, fermant les portes et levant
les ponts, ils abandonnèrent à l'ennemi la malheureuse garnison de Saint-Maur qui sera massacrée. Cinq cents Anglais égorgés jonchaient le sol autour de Bressuire. Le Connétable résolut de profiter de la situation pour se rendre maître de Bressuire. Du Guesclin pria les soldats du guet d'aller chercher le gouverneur pour lui proposer un traité de paix. Le gouverneur répondit par des injures :" « A Bertrande Claquin Dieu vous puist cravanter! oncques ne fustes nez fors pour Anglais gréver ! ». Le Connétable s'apercevant que ce capitaine était un homme de cœur, le loua de ses nobles sentiments et lui promit de ne point l'attaquer s'il voulait fournir, ou plutôt vendre des vivres à ses troupes. Le gouverneur lui répondit qu'il lui donnerait volontiers des vivres pour rien ,
s'il croyait qu'en les mangeant il en pût étrangler avec tous les Français qui suivaient sa bannière. : « Ah ! felon portier, s'écria le terrible Breton, par tous les saints vous serez pendu par votre ceinture ! ».
Une brèche est pratiquée et bientôt franchie, les assaillants se joignent à d'autres ayant escaladé les remparts, les Anglais fuient de toutes parts. Partout les rues de la ville se remplissent de leurs cadavres.
Le lendemain, Du Guesclin se présente devant la forteresse et somme les défenseurs de se rendre. Ceux-ci , effrayés de la vigueur avec laquelle la ville avait été emportée d'assaut, et redoutant un sort pareil, capitulèrent.
Si on en croit la tradition , du Guesclin, fidèle à son serment, aurait fait pendre le gouverneur aux créneaux de la tour massive qui domine le moulin du château.
(Voir Histoire de la ville de Bressuire par Bélisaire Ledain - 1880)
*** De 1337 à 1453, la rivalité entre les Plantagenêts (Anglais) et les Capétiens (Français) se manifeste par une série de guerres entrecoupées de longues trêves. Sur ce conflit majeur se grefferont des conflits annexes qui impliqueront les alliés des rois de France et d'Angleterre (Aragon, Castille, Écosse, princes des Pays-Bas et d'Allemagne rhénane), les papes et les grands féodaux français et anglais. Les défaites françaises se succéderont et en 1360, le traité de Brétigny accordera aux Anglais le Poitou, la Saintonge, l’Angoumois, le Limousin, la Manche, le Périgord et le Quercy. En 1369, la guerre reprend à l'initiative du roi de France. Les troupes de du Guesclin et de Charles V avancent et épuisent les chevauchées anglaises en dévastant tout devant elles et assiègent l'une après l'autre les garnisons anglaises. En 1380, il ne reste aux Anglais que Calais et, en Guyenne, les régions de Bordeaux et de Bayonne.
Voir:
doi.org/10.4000/archeomed.9363
hpb.asso.fr/le-chateau-de-bressuire/
Loches (Indre-et-Loire)
Seconde enceinte du donjon (XIIe-XIIIe): La porte orientale dite porte des Roches.
La porte des Roches s'ouvrait à peu près de plain-pied avec le fond du fossé d'origine. Le remplissage interne de l'enceinte, à l'époque moderne, a entraîné la condamnation de cette porte. Orginellement, une rampe reliait la porte à la chemise du donjon.
Une herse extérieure à la porte s'encastrait dans les rainures des deux gros contreforts. La courtine qui reliait la porte des Roches au donjon a été démolie en 1848.
Au niveau du pont de bois, une tour du XIIe siècle.
Loches (Indre-et-Loire)
Le boulevard Philippe Auguste.
Le boulevard piétonnier Philippe Auguste parcourt le fond du fossé au pied des remparts. Le niveau du bitume est probablement plus haut de deux ou trois mètres au dessus du fond du fossé d'origine.
Le creusement du fossé occupé par l'actuel boulevard Philippe Auguste remonte à la seconde moitié du XIIe siècle, sous le règne de Henri II. Ce fossé renforce la défense en séparant l'éperon sur lequel est édifiée la forteresse, des coteaux de Bel-Ebat et de Vignemont.
Loches (Indre-et-Loire)
La citadelle. Seconde enceinte du donjon (XIIe-XIIIe): La porte occidentale dite porte des Roches.
Cette enceinte comprenait deux portes d’accès au château : la « porte du Martelet » à l’est et celle « des Roches », à l’ouest.
La porte des Roches s'ouvrait à peu près de plain-pied avec le fond du fossé d'origine. Le surcreusement du fossé aux XVe et XVIe siècles a rendu cette porte inaccessible.
Le remplissage interne de l'enceinte, à l'époque moderne, a entraîné la condamnation de cette porte. Orginellement, une rampe reliait la porte à la chemise du donjon.
Une herse extérieure à la porte s'encastrait dans les rainures des deux gros contreforts. La courtine qui reliait la porte des Roches au donjon a été démolie en 1848.
La tour ronde est du XIIe siècle.
Loches (Indre-et-Loire)
La citadelle côté méridional. Seconde enceinte.
La courtine dominant le profond fossé est renforcée de tourelles pleines (dernier quart du XIIe siècle). La tour à bec a été ajoutée fin XIIe-début XIIIe .
En 1205, après plus d'un an de siège*, Philippe Auguste** reprend la forteresse qui appartient alors à Bérangère, la femme de Richard Coeur de Lion, roi d'Angleterre***.
Durant les années suivantes, on construit les trois tours à éperon et on approfondit le fossé.
* Le défenseur de Loches, le capitaine Girard d’Athée, se rend avec 120 chevaliers et écuyers qui seront conduits en captivité au château de Compiègne. Girard d'Athée sera libéré à la fin de l'année 1207 sur demande de Jean sans Terre. En 1208, Girard d'Athée débarque en Angleterre avec sa famille et devient conseiller de Jean sans Terre. Il deviendra même shérif de Gloucester.
**Philippe Auguste avait récupèré la forteresse de Loches à son profit, en 1194, en vertu d’un traité passé avec Jean sans Terre, frère de Richard, alors que celui-ci est prisonnier en Allemagne.
*** Richard est mort des suites de ses blessures, mortellement blessé par un carreau d'arbalète décoché par le chevalier limousin Pierre Basile, qui atteignit le roi d'Angleterre à la base du cou, lors du siège de Châlus le 26 mars1199. La blessure infectée, le roi d'Angleterre mourut le 6 avril 1199.
fr.wikipedia.org/wiki/Girard_d%27Ath%C3%A9e
Bommiers (Indre)
Ruines du Château des Minimes ou château de Bourg-le-Château.
L’ensemble est une propriété privée.
Le château de Bommiers fut la plus imposante place forte du Berry. Il ne subsiste rien d'un couvent des Minimes fondé en 1511* par Jacques de La Trémoïlle**, seigneur de Mauléon et de Bommiers, mort à Bommiers en 1515.
Le château était composé de trois parties séparées par des fossés alimentés par terrain marécageux :
Un donjon du XIIe siècle de presque 30 m de haut sur une motte du XIe siècle, entouré d'une chemise avec deux tours. Une basse-cour quadrangulaire dont il subsiste une courtine du XIIIe siècle. Une grande cour, communicant avec la basse-cour par un pont-levis.
Le château est cité une première fois dans une bulle du pape Calixte II (issu des comtes palatins de Bourgogne) en 1123 puis en 1163, dans une bulle du pape Alexandre III (né à Sienne). Les propriétaires du lieu appartenaient à la famille de Bommez (ou Bommiers). Robert II de Bommiers (1198-1253) , seigneur de Bommiers, fut marié avec Marguerite de Blaison de Mirebeau qui était la fille du trouvère Thibaut de Blaison (Theobaldus de Blazon). Blaison était situé sur la rive gauche de la Loire, à une vingtaine de kilomètres d'Angers. Robert III de Bommiers disputera l'héritage des de Blaison et " Robert de Bonmez fut reconnu comme seigneur de Blaison en 1260. Sa fille, Marguerite de Bonmez, transmit la seigneurie à son époux Jean, comte de Roucy, et leur fille la fit passer par son mariage à la famille de Montmorency-Laval. La famille Bommez possèdera Bommiers jusqu'au début du XIVe siècle.
En 1317, Marguerite, dame de Bommiers, étant tombée malade, alla consulter les médecins de l'université de Montpellier qui s'aperçurent qu'elle avait été empoisonnée. Les soupçons semblent se porter sur trois individus : Jean du Solier, Mabille du Bois, et la nommée La Moiche, de Sainte-Sévère. Ils sont accusés, devant la justice royale, d’avoir fait prendre à la dame de Bommiers des breuvages vénéneux et autres poisons. Le roi Philippe le Long, qui était alors à Bourges, ordonne que soient poursuivis les criminels et interdit à tous ses sujets de leurs donner asile. Le mobile n'est pas connu, mais c'est dans le contexte d'un interminable procès au sujet de la succession de Robert III de Bomez dans lequel Marguerite de Bomiers était engagée.
Le château appartiendrait ensuite à la famille Dauphin de jaligny, dont un Guichard Dauphin de Jaligny qui meurt à Azincourt en 1415.
En 1444, le château appartient à Georges de La Trémouïlle. Durant le XVe siècle, de nombreux travaux sont effectués.
En 1504, Bommiers est érigé en baronnie.
A la fin du 16ème siècle, des casemates d'artillerie sont construites.
Charlotte-Catherine de la Trémoïlle*** donne Bommiers en 1610 à son fils, Henri II de Bourbon, prince de Condé qui achète deux ans plus tard le duché-pairie de Châteauroux. Bommiers y est alors incorporé et cesse d'être habité.
Il du subir un siège pendant la fronde, en 1630.
Sa ruine commence sous Louis XV, avec le rachat, en 1737, du duché de Châteauroux par le roi.
Le château est vendu comme bien national en 1792.
* La même année, Jacques de La Trémoïlle, seigneur de Bommiers, demande un devis pour des joyaux commandés au maître d'orfèvrerie du roi, Charles Faulcon, à Tours.
** Le plus illustre des de La Trémoille, Louis II de la Trémoïlle, qu'on appela le chevalier sans reproche, naquit au château de Bommiers le 20 septembre 1460. Le poète Jean Bouchet (1476 - 1557) disait de lui : « On se le montrait par admiration, car il estait beau, comme ung semi-dieu. Son corps estait de moïenne stature , ne trop grand, ne trop petit , bien organisé de tous ses membres, la teste levée, le front haut et cler , les yeux vers , le nez moyen et un peu aquillée , petite bouche, menton fourchu , son tainct cler et brun , plus tirant sur vermeille blancheur que sur le noir , et les cheveux crespellez, reluizans comme fin or. » Louis de La Trémoïlle fut mis au nombre des enfants d'honneur de Louis XI à l'âge de 13 ans.
*** Charlotte-Catherine de la Trémoïlle apporta en mariage à Henry I de Bourbon Prince de Condé, le Comté de Taillebourg, les terres de Craon, de Bommiers, de sainte Hermine, et de la Chaise le Vicomte. Henry I de Bourbon Prince de Condé était cousin d'Henri IV.
Charlote-Caterine eut deux enfants de ce Prince : Eleonor de Bourbon, qui vint au monde le 30 avril 1587 et Henri II de Bourbon-Condé, né le 1er septembre 1588 à Saint-Jean-d'Angély qui sera le père du Grand Condé, vainqueur de Rocroi (1643).
Fils posthume du prince Henri Ier de Bourbon, prince de Condé, Henri II naît en prison à Saint-Jean-d'Angély, sa mère Charlotte de La Trémoïlle ayant été accusée d'avoir fait empoisonner son mari.
Histoire des Deux-Sèvres par Antonin Lévrier - Niort 1885
La Nouvelle République du 18/09/201
fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Bourg-le-Ch%C3%A2teau
berry-medieval.over-blog.com/2017/10/la-motte-feodale-et-...
touraine-insolite.clicforum.fr/t1431-Le-Ch-teau-de-Bommie...
www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-indre-chateau...
gw.geneanet.org/jeanmariedepinoy?lang=fr&n=de+bommier...