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Wieża św. Juliana by magro_kr

Wieża św. Juliana

Wieża św. Juliana (Torri ta' San Ġiljan), Triq it-Torri, Sliema, 2 lutego 2025 r.
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St. Julian's Tower (Torri ta' San Ġiljan), Triq it-Torri, Sliema, February 2, 2025

Fort św. Elma by magro_kr

Fort św. Elma

Fort św. Elma (Forti Sant'Iermu), Triq San Bastjan, Valletta, 31 stycznia 2025 r.
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Fort St. Elmo (Forti Sant'Iermu), Triq San Bastjan, Valletta, January 31, 2025

Montrésor (Indre-et-Loire) by sybarite48

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Montrésor (Indre-et-Loire)

Montrésor (Indre-et-Loire)


La forterese édifiée sur un éperon rocheux dominant l'Indrois sous le comte d'Anjou Foulques Nerra. La partie ouest sur laquelle il reste des ruines du donjon.


En 1005, Foulques Nerra, fit construire par son capitaine Roger "Le Petit Diable" une forteresse dominant la vallée de l'Indrois. De massives tours d'angle et des tours d'entrée sont édifiées au XIIe siècle.

Montrichard (Loir-et-Cher) by sybarite48

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Montrichard (Loir-et-Cher)

Montrichard (Loir-et-Cher)


Ruines de l'ancien château avec son massif donjon carré du XIIème siècle à contreforts plats.

Le château fort, une simple tour de bois, construit au début du XIème siècle par Foulques Nerra, comte d'Anjou, fut reconstruit, en pierre, au XIIème siècle, par Hugues Ier d'Amboise. La tour de bois se situait sur le monticule derrière le donjon actuel.

Les comtes d'Amboise ont renforcé les défenses du donjon par trois murs d'enceintes successif entre le XIème et le XVème siècle.

Le comte d'Anjou Henri II Plantagenêt étant couronné roi d'Angleterre en 1154, Montrichard devint de facto anglais et le restera jusqu'à ce que Philippe Auguste reprenne la place forte en 1188.

Montrichard (Loir-et-Cher) by sybarite48

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Montrichard (Loir-et-Cher)

Montrichard (Loir-et-Cher)


Ruines de l'ancien château avec son massif donjon carré du XIIème siècle à contreforts plats.

Le château fort, une simple tour de bois, construit au début du XIème siècle par Foulques Nerra, comte d'Anjou, fut reconstruit, en pierre, au XIIème siècle, par Hugues Ier d'Amboise. La tour de bois se situait sur le monticule derrière le donjon actuel.

Les comtes d'Amboise ont renforcé les défenses du donjon par trois murs d'enceintes successif entre le XIème et le XVème siècle.

Le comte d'Anjou Henri II Plantagenêt étant couronné roi d'Angleterre en 1154, Montrichard devint de facto anglais et le restera jusqu'à ce que Philippe Auguste reprenne la place forte en 1188.

Zamek Buonconsiglio by magro_kr

Zamek Buonconsiglio

Zamek Buonconsiglio (Castello Buonconsiglio), Piazza della Mostra, Trydent, 27 czerwca 2024 r.
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Buonconsiglio Castle (Castello Buonconsiglio), Piazza della Mostra, Trento, June 27, 2024

Bressuire (Deux-Sèvres). by sybarite48

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Bressuire (Deux-Sèvres).

Bressuire (Deux-Sèvres).


Le château.

Le château a appartenu du XIe au XIIIe siècle à la famille Beaumont, puis tomba lentement en ruines avant de servir de carrière aux XVIIIe et XIXe siècles. La municipalité l'a acheté en 1975 .


Au Moyen Âge, les puissants seigneurs de Beaumont construisirent un château sur la colline qui domine le prieuré Saint-Cyprien. On trouve trace des premières mentions connues du castrum des seigneurs de Beaumont-Bressuire au milieu du XIe siècle.

Juché sur un éperon rocheux dominant la vallée du Dolo, l'ensemble se compose de deux châteaux superposés : Une enceinte circulaire du XIe siècle englobée d'une grande enceinte du XIIIe siècle, de 700 m de développement et jalonnée d'une cinquantaine de tours flanquantes à archères dans la veine Plantagenêt. Il y aurait eu une troisème enceinte encore plus extérieure, et qui aurait disparu.

Au point de vue féodal, la baronie de Bressuire relevait à hommage lige de la vicomté de Thouars, qui elle-même rendait hommage au roi, comme comte de Poitou. Les seigneurs de Bressuire avaient un grand nombre de vassaux et d'arrière-vassaux. La famille de Beaumont vassale des vicomtes de Thouars était restée associée à la destinée de cette dernière du Xe au XIIIe siècle.

La famille de Beaumont étant alliée aux Plantagenêts, Philippe Auguste vint incendier la ville en 1214 (Retournant dans le nord de la France pour faire face à l’invasion, Philippe incendie, en passant, Bressuire, Thouars et Cholet...)*.

Bressuire, forteresse importante, située sur les confins de l'Anjou, ne pouvait être négligée, à plusieurs reprises, et notamment en 1206 et en 1214, le château, qui relève des vicomtes de Thouars, a bénéficié de l’attention du roi Jean sans Terre pour complèter sa fortification, et une garnison anglaise y séjournait dès 1367.

Fidèle à ses seigneurs, Bressuire sera restée dans la mouvance des rois d'Angleterre, jusqu'à ce que Du Guesclin vint donner l'assaut à la forteresse, en fin 1370**.

D'autres phases de fortification sont révélées par les textes; à la fin du XIVe siècle , et tout au long de la guerre de Cent Ans***, mais également à la fin du XVIe siècle... Les logis connaitront également des aménagements, en particulier sous Jacques de Beaumont dans les années 1440.

Dans la première moitié du 18e siècle le château a été partiellement démantelé.

Un petit château de style néogothique a été construit sur l'esplanade au XIXe siècle, vers 1880. Il remplace l'ancien logis.


* La guerre commence en février 1214. Le roi d’Angleterre débarque à La Rochelle et entreprend la reconquête de l’Anjou et du Maine. Pour lui barrer la route, Philippe Auguste envoie son fils, le prince Louis. Le roi de France se réserve d’affronter la principale armée adverse, celle que commande Othon de Brunswick et où se trouvent Ferrand de Portugal, Renaud de Dammartin et un demi-frère de Jean sans Terre, Guillaume, comte de Salisbury, dit Longue-Épée.

**Fin 1370, les débris des troupes ennemies battues à Pontvallain s'étant réfugiées dans leurs places fortes, à Saint-Maur, à Moncontour, à Bressuire et jusqu'en Gâtine, Du Guesclin négocia une restitution pacifique de la forteresse de Saint-Maur avec l'anglais Cressonval. Cressonval promit de rendre la plac dans peu de jours. Mais par ruse, Cressonval fit évacuer ses soldats ainsi que tous les habitants, incendia tous les édifices et battit en retraite vers Bressuire. Du Guesclin s'élança alors à la poursuite des Anglais sur le chemin de Bressuire.
En arrivant à Bressuire, les Anglais demandèrent l'ouverture des portes de la ville. Les habitants, ne sachant pas trop à qui ils avaient affaire, ne voulaient point ouvrir aux fugitifs . Les Anglais précisèrent qu'ils arrivaient de Saint- Maur ; qu'ils avaient incendié cette ville plutôt que de la livrer aux Français et que du Guesclin les poursuivait. Le gouverneur de Bressuire consentit à leur ouvrir, mais, le premier détachement ayant à peine pénètré, un guetteur criait "fermez la porte, voici Bertrand qui vient ! Ces Anglais fugitifs nous ont vendus ! ». En effet, on apercevait au loin les étendards de du Guesclin et ses compagnons. Les bourgeois crurent plus que jamais à une trahison et ils massacrèrent les quarante Anglais qui étaient entrés les premiers, puis, fermant les portes et levant
les ponts, ils abandonnèrent à l'ennemi la malheureuse garnison de Saint-Maur qui sera massacrée. Cinq cents Anglais égorgés jonchaient le sol autour de Bressuire. Le Connétable résolut de profiter de la situation pour se rendre maître de Bressuire. Du Guesclin pria les soldats du guet d'aller chercher le gouverneur pour lui proposer un traité de paix. Le gouverneur répondit par des injures :" « A Bertrande Claquin Dieu vous puist cravanter! oncques ne fustes nez fors pour Anglais gréver ! ». Le Connétable s'apercevant que ce capitaine était un homme de cœur, le loua de ses nobles sentiments et lui promit de ne point l'attaquer s'il voulait fournir, ou plutôt vendre des vivres à ses troupes. Le gouverneur lui répondit qu'il lui donnerait volontiers des vivres pour rien ,
s'il croyait qu'en les mangeant il en pût étrangler avec tous les Français qui suivaient sa bannière. : « Ah ! felon portier, s'écria le terrible Breton, par tous les saints vous serez pendu par votre ceinture ! ».
Une brèche est pratiquée et bientôt franchie, les assaillants se joignent à d'autres ayant escaladé les remparts, les Anglais fuient de toutes parts. Partout les rues de la ville se remplissent de leurs cadavres.
Le lendemain, Du Guesclin se présente devant la forteresse et somme les défenseurs de se rendre. Ceux-ci , effrayés de la vigueur avec laquelle la ville avait été emportée d'assaut, et redoutant un sort pareil, capitulèrent.
Si on en croit la tradition , du Guesclin, fidèle à son serment, aurait fait pendre le gouverneur aux créneaux de la tour massive qui domine le moulin du château.
(Voir Histoire de la ville de Bressuire par Bélisaire Ledain - 1880)


*** De 1337 à 1453, la rivalité entre les Plantagenêts (Anglais) et les Capétiens (Français) se manifeste par une série de guerres entrecoupées de longues trêves. Sur ce conflit majeur se grefferont des conflits annexes qui impliqueront les alliés des rois de France et d'Angleterre (Aragon, Castille, Écosse, princes des Pays-Bas et d'Allemagne rhénane), les papes et les grands féodaux français et anglais. Les défaites françaises se succéderont et en 1360, le traité de Brétigny accordera aux Anglais le Poitou, la Saintonge, l’Angoumois, le Limousin, la Manche, le Périgord et le Quercy. En 1369, la guerre reprend à l'initiative du roi de France. Les troupes de du Guesclin et de Charles V avancent et épuisent les chevauchées anglaises en dévastant tout devant elles et assiègent l'une après l'autre les garnisons anglaises. En 1380, il ne reste aux Anglais que Calais et, en Guyenne, les régions de Bordeaux et de Bayonne.


Voir:
doi.org/10.4000/archeomed.9363
hpb.asso.fr/le-chateau-de-bressuire/

Bressuire (Deux-Sèvres). by sybarite48

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Bressuire (Deux-Sèvres).

Bressuire (Deux-Sèvres).


Le château.

Le château a appartenu du XIe au XIIIe siècle à la famille Beaumont, puis tomba lentement en ruines avant de servir de carrière aux XVIIIe et XIXe siècles. La municipalité l'a acheté en 1975 .


Au Moyen Âge, les puissants seigneurs de Beaumont construisirent un château sur la colline qui domine le prieuré Saint-Cyprien. On trouve trace des premières mentions connues du castrum des seigneurs de Beaumont-Bressuire au milieu du XIe siècle.

Juché sur un éperon rocheux dominant la vallée du Dolo, l'ensemble se compose de deux châteaux superposés : Une enceinte circulaire du XIe siècle englobée d'une grande enceinte du XIIIe siècle, de 700 m de développement et jalonnée d'une cinquantaine de tours flanquantes à archères dans la veine Plantagenêt. Il y aurait eu une troisème enceinte encore plus extérieure, et qui aurait disparu.

Au point de vue féodal, la baronie de Bressuire relevait à hommage lige de la vicomté de Thouars, qui elle-même rendait hommage au roi, comme comte de Poitou. Les seigneurs de Bressuire avaient un grand nombre de vassaux et d'arrière-vassaux. La famille de Beaumont vassale des vicomtes de Thouars était restée associée à la destinée de cette dernière du Xe au XIIIe siècle.

La famille de Beaumont étant alliée aux Plantagenêts, Philippe Auguste vint incendier la ville en 1214 (Retournant dans le nord de la France pour faire face à l’invasion, Philippe incendie, en passant, Bressuire, Thouars et Cholet...)*.

Bressuire, forteresse importante, située sur les confins de l'Anjou, ne pouvait être négligée, à plusieurs reprises, et notamment en 1206 et en 1214, le château, qui relève des vicomtes de Thouars, a bénéficié de l’attention du roi Jean sans Terre pour complèter sa fortification, et une garnison anglaise y séjournait dès 1367.

Fidèle à ses seigneurs, Bressuire sera restée dans la mouvance des rois d'Angleterre, jusqu'à ce que Du Guesclin vint donner l'assaut à la forteresse, en fin 1370**.

D'autres phases de fortification sont révélées par les textes; à la fin du XIVe siècle , et tout au long de la guerre de Cent Ans***, mais également à la fin du XVIe siècle... Les logis connaitront également des aménagements, en particulier sous Jacques de Beaumont dans les années 1440.

Dans la première moitié du 18e siècle le château a été partiellement démantelé.

Un petit château de style néogothique a été construit sur l'esplanade au XIXe siècle, vers 1880. Il remplace l'ancien logis.


* La guerre commence en février 1214. Le roi d’Angleterre débarque à La Rochelle et entreprend la reconquête de l’Anjou et du Maine. Pour lui barrer la route, Philippe Auguste envoie son fils, le prince Louis. Le roi de France se réserve d’affronter la principale armée adverse, celle que commande Othon de Brunswick et où se trouvent Ferrand de Portugal, Renaud de Dammartin et un demi-frère de Jean sans Terre, Guillaume, comte de Salisbury, dit Longue-Épée.

**Fin 1370, les débris des troupes ennemies battues à Pontvallain s'étant réfugiées dans leurs places fortes, à Saint-Maur, à Moncontour, à Bressuire et jusqu'en Gâtine, Du Guesclin négocia une restitution pacifique de la forteresse de Saint-Maur avec l'anglais Cressonval. Cressonval promit de rendre la plac dans peu de jours. Mais par ruse, Cressonval fit évacuer ses soldats ainsi que tous les habitants, incendia tous les édifices et battit en retraite vers Bressuire. Du Guesclin s'élança alors à la poursuite des Anglais sur le chemin de Bressuire.
En arrivant à Bressuire, les Anglais demandèrent l'ouverture des portes de la ville. Les habitants, ne sachant pas trop à qui ils avaient affaire, ne voulaient point ouvrir aux fugitifs . Les Anglais précisèrent qu'ils arrivaient de Saint- Maur ; qu'ils avaient incendié cette ville plutôt que de la livrer aux Français et que du Guesclin les poursuivait. Le gouverneur de Bressuire consentit à leur ouvrir, mais, le premier détachement ayant à peine pénètré, un guetteur criait "fermez la porte, voici Bertrand qui vient ! Ces Anglais fugitifs nous ont vendus ! ». En effet, on apercevait au loin les étendards de du Guesclin et ses compagnons. Les bourgeois crurent plus que jamais à une trahison et ils massacrèrent les quarante Anglais qui étaient entrés les premiers, puis, fermant les portes et levant
les ponts, ils abandonnèrent à l'ennemi la malheureuse garnison de Saint-Maur qui sera massacrée. Cinq cents Anglais égorgés jonchaient le sol autour de Bressuire. Le Connétable résolut de profiter de la situation pour se rendre maître de Bressuire. Du Guesclin pria les soldats du guet d'aller chercher le gouverneur pour lui proposer un traité de paix. Le gouverneur répondit par des injures :" « A Bertrande Claquin Dieu vous puist cravanter! oncques ne fustes nez fors pour Anglais gréver ! ». Le Connétable s'apercevant que ce capitaine était un homme de cœur, le loua de ses nobles sentiments et lui promit de ne point l'attaquer s'il voulait fournir, ou plutôt vendre des vivres à ses troupes. Le gouverneur lui répondit qu'il lui donnerait volontiers des vivres pour rien ,
s'il croyait qu'en les mangeant il en pût étrangler avec tous les Français qui suivaient sa bannière. : « Ah ! felon portier, s'écria le terrible Breton, par tous les saints vous serez pendu par votre ceinture ! ».
Une brèche est pratiquée et bientôt franchie, les assaillants se joignent à d'autres ayant escaladé les remparts, les Anglais fuient de toutes parts. Partout les rues de la ville se remplissent de leurs cadavres.
Le lendemain, Du Guesclin se présente devant la forteresse et somme les défenseurs de se rendre. Ceux-ci , effrayés de la vigueur avec laquelle la ville avait été emportée d'assaut, et redoutant un sort pareil, capitulèrent.
Si on en croit la tradition , du Guesclin, fidèle à son serment, aurait fait pendre le gouverneur aux créneaux de la tour massive qui domine le moulin du château.
(Voir Histoire de la ville de Bressuire par Bélisaire Ledain - 1880)


*** De 1337 à 1453, la rivalité entre les Plantagenêts (Anglais) et les Capétiens (Français) se manifeste par une série de guerres entrecoupées de longues trêves. Sur ce conflit majeur se grefferont des conflits annexes qui impliqueront les alliés des rois de France et d'Angleterre (Aragon, Castille, Écosse, princes des Pays-Bas et d'Allemagne rhénane), les papes et les grands féodaux français et anglais. Les défaites françaises se succéderont et en 1360, le traité de Brétigny accordera aux Anglais le Poitou, la Saintonge, l’Angoumois, le Limousin, la Manche, le Périgord et le Quercy. En 1369, la guerre reprend à l'initiative du roi de France. Les troupes de du Guesclin et de Charles V avancent et épuisent les chevauchées anglaises en dévastant tout devant elles et assiègent l'une après l'autre les garnisons anglaises. En 1380, il ne reste aux Anglais que Calais et, en Guyenne, les régions de Bordeaux et de Bayonne.


Voir:
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Bressuire (Deux-Sèvres). by sybarite48

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Bressuire (Deux-Sèvres).

Bressuire (Deux-Sèvres).


Le château.

Le château a appartenu du XIe au XIIIe siècle à la famille Beaumont, puis tomba lentement en ruines avant de servir de carrière aux XVIIIe et XIXe siècles. La municipalité l'a acheté en 1975 .


Au Moyen Âge, les puissants seigneurs de Beaumont construisirent un château sur la colline qui domine le prieuré Saint-Cyprien. On trouve trace des premières mentions connues du castrum des seigneurs de Beaumont-Bressuire au milieu du XIe siècle.

Juché sur un éperon rocheux dominant la vallée du Dolo, l'ensemble se compose de deux châteaux superposés : Une enceinte circulaire du XIe siècle englobée d'une grande enceinte du XIIIe siècle, de 700 m de développement et jalonnée d'une cinquantaine de tours flanquantes à archères dans la veine Plantagenêt. Il y aurait eu une troisème enceinte encore plus extérieure, et qui aurait disparu.

Au point de vue féodal, la baronie de Bressuire relevait à hommage lige de la vicomté de Thouars, qui elle-même rendait hommage au roi, comme comte de Poitou. Les seigneurs de Bressuire avaient un grand nombre de vassaux et d'arrière-vassaux. La famille de Beaumont vassale des vicomtes de Thouars était restée associée à la destinée de cette dernière du Xe au XIIIe siècle.

La famille de Beaumont étant alliée aux Plantagenêts, Philippe Auguste vint incendier la ville en 1214 (Retournant dans le nord de la France pour faire face à l’invasion, Philippe incendie, en passant, Bressuire, Thouars et Cholet...)*.

Bressuire, forteresse importante, située sur les confins de l'Anjou, ne pouvait être négligée, à plusieurs reprises, et notamment en 1206 et en 1214, le château, qui relève des vicomtes de Thouars, a bénéficié de l’attention du roi Jean sans Terre pour complèter sa fortification, et une garnison anglaise y séjournait dès 1367.

Fidèle à ses seigneurs, Bressuire sera restée dans la mouvance des rois d'Angleterre, jusqu'à ce que Du Guesclin vint donner l'assaut à la forteresse, en fin 1370**.

D'autres phases de fortification sont révélées par les textes; à la fin du XIVe siècle , et tout au long de la guerre de Cent Ans***, mais également à la fin du XVIe siècle... Les logis connaitront également des aménagements, en particulier sous Jacques de Beaumont dans les années 1440.

Dans la première moitié du 18e siècle le château a été partiellement démantelé.

Un petit château de style néogothique a été construit sur l'esplanade au XIXe siècle, vers 1880. Il remplace l'ancien logis.


* La guerre commence en février 1214. Le roi d’Angleterre débarque à La Rochelle et entreprend la reconquête de l’Anjou et du Maine. Pour lui barrer la route, Philippe Auguste envoie son fils, le prince Louis. Le roi de France se réserve d’affronter la principale armée adverse, celle que commande Othon de Brunswick et où se trouvent Ferrand de Portugal, Renaud de Dammartin et un demi-frère de Jean sans Terre, Guillaume, comte de Salisbury, dit Longue-Épée.

**Fin 1370, les débris des troupes ennemies battues à Pontvallain s'étant réfugiées dans leurs places fortes, à Saint-Maur, à Moncontour, à Bressuire et jusqu'en Gâtine, Du Guesclin négocia une restitution pacifique de la forteresse de Saint-Maur avec l'anglais Cressonval. Cressonval promit de rendre la plac dans peu de jours. Mais par ruse, Cressonval fit évacuer ses soldats ainsi que tous les habitants, incendia tous les édifices et battit en retraite vers Bressuire. Du Guesclin s'élança alors à la poursuite des Anglais sur le chemin de Bressuire.
En arrivant à Bressuire, les Anglais demandèrent l'ouverture des portes de la ville. Les habitants, ne sachant pas trop à qui ils avaient affaire, ne voulaient point ouvrir aux fugitifs . Les Anglais précisèrent qu'ils arrivaient de Saint- Maur ; qu'ils avaient incendié cette ville plutôt que de la livrer aux Français et que du Guesclin les poursuivait. Le gouverneur de Bressuire consentit à leur ouvrir, mais, le premier détachement ayant à peine pénètré, un guetteur criait "fermez la porte, voici Bertrand qui vient ! Ces Anglais fugitifs nous ont vendus ! ». En effet, on apercevait au loin les étendards de du Guesclin et ses compagnons. Les bourgeois crurent plus que jamais à une trahison et ils massacrèrent les quarante Anglais qui étaient entrés les premiers, puis, fermant les portes et levant
les ponts, ils abandonnèrent à l'ennemi la malheureuse garnison de Saint-Maur qui sera massacrée. Cinq cents Anglais égorgés jonchaient le sol autour de Bressuire. Le Connétable résolut de profiter de la situation pour se rendre maître de Bressuire. Du Guesclin pria les soldats du guet d'aller chercher le gouverneur pour lui proposer un traité de paix. Le gouverneur répondit par des injures :" « A Bertrande Claquin Dieu vous puist cravanter! oncques ne fustes nez fors pour Anglais gréver ! ». Le Connétable s'apercevant que ce capitaine était un homme de cœur, le loua de ses nobles sentiments et lui promit de ne point l'attaquer s'il voulait fournir, ou plutôt vendre des vivres à ses troupes. Le gouverneur lui répondit qu'il lui donnerait volontiers des vivres pour rien ,
s'il croyait qu'en les mangeant il en pût étrangler avec tous les Français qui suivaient sa bannière. : « Ah ! felon portier, s'écria le terrible Breton, par tous les saints vous serez pendu par votre ceinture ! ».
Une brèche est pratiquée et bientôt franchie, les assaillants se joignent à d'autres ayant escaladé les remparts, les Anglais fuient de toutes parts. Partout les rues de la ville se remplissent de leurs cadavres.
Le lendemain, Du Guesclin se présente devant la forteresse et somme les défenseurs de se rendre. Ceux-ci , effrayés de la vigueur avec laquelle la ville avait été emportée d'assaut, et redoutant un sort pareil, capitulèrent.
Si on en croit la tradition , du Guesclin, fidèle à son serment, aurait fait pendre le gouverneur aux créneaux de la tour massive qui domine le moulin du château.
(Voir Histoire de la ville de Bressuire par Bélisaire Ledain - 1880)


*** De 1337 à 1453, la rivalité entre les Plantagenêts (Anglais) et les Capétiens (Français) se manifeste par une série de guerres entrecoupées de longues trêves. Sur ce conflit majeur se grefferont des conflits annexes qui impliqueront les alliés des rois de France et d'Angleterre (Aragon, Castille, Écosse, princes des Pays-Bas et d'Allemagne rhénane), les papes et les grands féodaux français et anglais. Les défaites françaises se succéderont et en 1360, le traité de Brétigny accordera aux Anglais le Poitou, la Saintonge, l’Angoumois, le Limousin, la Manche, le Périgord et le Quercy. En 1369, la guerre reprend à l'initiative du roi de France. Les troupes de du Guesclin et de Charles V avancent et épuisent les chevauchées anglaises en dévastant tout devant elles et assiègent l'une après l'autre les garnisons anglaises. En 1380, il ne reste aux Anglais que Calais et, en Guyenne, les régions de Bordeaux et de Bayonne.


Voir:
doi.org/10.4000/archeomed.9363
hpb.asso.fr/le-chateau-de-bressuire/

Bressuire (Deux-Sèvres). by sybarite48

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Bressuire (Deux-Sèvres).

Bressuire (Deux-Sèvres).


Le château.

Le château a appartenu du XIe au XIIIe siècle à la famille Beaumont, puis tomba lentement en ruines avant de servir de carrière aux XVIIIe et XIXe siècles. La municipalité l'a acheté en 1975 .


Au Moyen Âge, les puissants seigneurs de Beaumont construisirent un château sur la colline qui domine le prieuré Saint-Cyprien. On trouve trace des premières mentions connues du castrum des seigneurs de Beaumont-Bressuire au milieu du XIe siècle.

Juché sur un éperon rocheux dominant la vallée du Dolo, l'ensemble se compose de deux châteaux superposés : Une enceinte circulaire du XIe siècle englobée d'une grande enceinte du XIIIe siècle, de 700 m de développement et jalonnée d'une cinquantaine de tours flanquantes à archères dans la veine Plantagenêt. Il y aurait eu une troisème enceinte encore plus extérieure, et qui aurait disparu.

Au point de vue féodal, la baronie de Bressuire relevait à hommage lige de la vicomté de Thouars, qui elle-même rendait hommage au roi, comme comte de Poitou. Les seigneurs de Bressuire avaient un grand nombre de vassaux et d'arrière-vassaux. La famille de Beaumont vassale des vicomtes de Thouars était restée associée à la destinée de cette dernière du Xe au XIIIe siècle.

La famille de Beaumont étant alliée aux Plantagenêts, Philippe Auguste vint incendier la ville en 1214 (Retournant dans le nord de la France pour faire face à l’invasion, Philippe incendie, en passant, Bressuire, Thouars et Cholet...)*.

Bressuire, forteresse importante, située sur les confins de l'Anjou, ne pouvait être négligée, à plusieurs reprises, et notamment en 1206 et en 1214, le château, qui relève des vicomtes de Thouars, a bénéficié de l’attention du roi Jean sans Terre pour complèter sa fortification, et une garnison anglaise y séjournait dès 1367.

Fidèle à ses seigneurs, Bressuire sera restée dans la mouvance des rois d'Angleterre, jusqu'à ce que Du Guesclin vint donner l'assaut à la forteresse, en fin 1370**.

D'autres phases de fortification sont révélées par les textes; à la fin du XIVe siècle , et tout au long de la guerre de Cent Ans***, mais également à la fin du XVIe siècle... Les logis connaitront également des aménagements, en particulier sous Jacques de Beaumont dans les années 1440.

Dans la première moitié du 18e siècle le château a été partiellement démantelé.

Un petit château de style néogothique a été construit sur l'esplanade au XIXe siècle, vers 1880. Il remplace l'ancien logis.


* La guerre commence en février 1214. Le roi d’Angleterre débarque à La Rochelle et entreprend la reconquête de l’Anjou et du Maine. Pour lui barrer la route, Philippe Auguste envoie son fils, le prince Louis. Le roi de France se réserve d’affronter la principale armée adverse, celle que commande Othon de Brunswick et où se trouvent Ferrand de Portugal, Renaud de Dammartin et un demi-frère de Jean sans Terre, Guillaume, comte de Salisbury, dit Longue-Épée.

**Fin 1370, les débris des troupes ennemies battues à Pontvallain s'étant réfugiées dans leurs places fortes, à Saint-Maur, à Moncontour, à Bressuire et jusqu'en Gâtine, Du Guesclin négocia une restitution pacifique de la forteresse de Saint-Maur avec l'anglais Cressonval. Cressonval promit de rendre la plac dans peu de jours. Mais par ruse, Cressonval fit évacuer ses soldats ainsi que tous les habitants, incendia tous les édifices et battit en retraite vers Bressuire. Du Guesclin s'élança alors à la poursuite des Anglais sur le chemin de Bressuire.
En arrivant à Bressuire, les Anglais demandèrent l'ouverture des portes de la ville. Les habitants, ne sachant pas trop à qui ils avaient affaire, ne voulaient point ouvrir aux fugitifs . Les Anglais précisèrent qu'ils arrivaient de Saint- Maur ; qu'ils avaient incendié cette ville plutôt que de la livrer aux Français et que du Guesclin les poursuivait. Le gouverneur de Bressuire consentit à leur ouvrir, mais, le premier détachement ayant à peine pénètré, un guetteur criait "fermez la porte, voici Bertrand qui vient ! Ces Anglais fugitifs nous ont vendus ! ». En effet, on apercevait au loin les étendards de du Guesclin et ses compagnons. Les bourgeois crurent plus que jamais à une trahison et ils massacrèrent les quarante Anglais qui étaient entrés les premiers, puis, fermant les portes et levant
les ponts, ils abandonnèrent à l'ennemi la malheureuse garnison de Saint-Maur qui sera massacrée. Cinq cents Anglais égorgés jonchaient le sol autour de Bressuire. Le Connétable résolut de profiter de la situation pour se rendre maître de Bressuire. Du Guesclin pria les soldats du guet d'aller chercher le gouverneur pour lui proposer un traité de paix. Le gouverneur répondit par des injures :" « A Bertrande Claquin Dieu vous puist cravanter! oncques ne fustes nez fors pour Anglais gréver ! ». Le Connétable s'apercevant que ce capitaine était un homme de cœur, le loua de ses nobles sentiments et lui promit de ne point l'attaquer s'il voulait fournir, ou plutôt vendre des vivres à ses troupes. Le gouverneur lui répondit qu'il lui donnerait volontiers des vivres pour rien ,
s'il croyait qu'en les mangeant il en pût étrangler avec tous les Français qui suivaient sa bannière. : « Ah ! felon portier, s'écria le terrible Breton, par tous les saints vous serez pendu par votre ceinture ! ».
Une brèche est pratiquée et bientôt franchie, les assaillants se joignent à d'autres ayant escaladé les remparts, les Anglais fuient de toutes parts. Partout les rues de la ville se remplissent de leurs cadavres.
Le lendemain, Du Guesclin se présente devant la forteresse et somme les défenseurs de se rendre. Ceux-ci , effrayés de la vigueur avec laquelle la ville avait été emportée d'assaut, et redoutant un sort pareil, capitulèrent.
Si on en croit la tradition , du Guesclin, fidèle à son serment, aurait fait pendre le gouverneur aux créneaux de la tour massive qui domine le moulin du château.
(Voir Histoire de la ville de Bressuire par Bélisaire Ledain - 1880)


*** De 1337 à 1453, la rivalité entre les Plantagenêts (Anglais) et les Capétiens (Français) se manifeste par une série de guerres entrecoupées de longues trêves. Sur ce conflit majeur se grefferont des conflits annexes qui impliqueront les alliés des rois de France et d'Angleterre (Aragon, Castille, Écosse, princes des Pays-Bas et d'Allemagne rhénane), les papes et les grands féodaux français et anglais. Les défaites françaises se succéderont et en 1360, le traité de Brétigny accordera aux Anglais le Poitou, la Saintonge, l’Angoumois, le Limousin, la Manche, le Périgord et le Quercy. En 1369, la guerre reprend à l'initiative du roi de France. Les troupes de du Guesclin et de Charles V avancent et épuisent les chevauchées anglaises en dévastant tout devant elles et assiègent l'une après l'autre les garnisons anglaises. En 1380, il ne reste aux Anglais que Calais et, en Guyenne, les régions de Bordeaux et de Bayonne.


Voir:
doi.org/10.4000/archeomed.9363
hpb.asso.fr/le-chateau-de-bressuire/

Bressuire (Deux-Sèvres). by sybarite48

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Bressuire (Deux-Sèvres).

Bressuire (Deux-Sèvres).


Le château.

Le château a appartenu du XIe au XIIIe siècle à la famille Beaumont, puis tomba lentement en ruines avant de servir de carrière aux XVIIIe et XIXe siècles. La municipalité l'a acheté en 1975 .


Au Moyen Âge, les puissants seigneurs de Beaumont construisirent un château sur la colline qui domine le prieuré Saint-Cyprien. On trouve trace des premières mentions connues du castrum des seigneurs de Beaumont-Bressuire au milieu du XIe siècle.

Juché sur un éperon rocheux dominant la vallée du Dolo, l'ensemble se compose de deux châteaux superposés : Une enceinte circulaire du XIe siècle englobée d'une grande enceinte du XIIIe siècle, de 700 m de développement et jalonnée d'une cinquantaine de tours flanquantes à archères dans la veine Plantagenêt. Il y aurait eu une troisème enceinte encore plus extérieure, et qui aurait disparu.

Au point de vue féodal, la baronie de Bressuire relevait à hommage lige de la vicomté de Thouars, qui elle-même rendait hommage au roi, comme comte de Poitou. Les seigneurs de Bressuire avaient un grand nombre de vassaux et d'arrière-vassaux. La famille de Beaumont vassale des vicomtes de Thouars était restée associée à la destinée de cette dernière du Xe au XIIIe siècle.

La famille de Beaumont étant alliée aux Plantagenêts, Philippe Auguste vint incendier la ville en 1214 (Retournant dans le nord de la France pour faire face à l’invasion, Philippe incendie, en passant, Bressuire, Thouars et Cholet...)*.

Bressuire, forteresse importante, située sur les confins de l'Anjou, ne pouvait être négligée, à plusieurs reprises, et notamment en 1206 et en 1214, le château, qui relève des vicomtes de Thouars, a bénéficié de l’attention du roi Jean sans Terre pour complèter sa fortification, et une garnison anglaise y séjournait dès 1367.

Fidèle à ses seigneurs, Bressuire sera restée dans la mouvance des rois d'Angleterre, jusqu'à ce que Du Guesclin vint donner l'assaut à la forteresse, en fin 1370**.

D'autres phases de fortification sont révélées par les textes; à la fin du XIVe siècle , et tout au long de la guerre de Cent Ans***, mais également à la fin du XVIe siècle... Les logis connaitront également des aménagements, en particulier sous Jacques de Beaumont dans les années 1440.

Dans la première moitié du 18e siècle le château a été partiellement démantelé.

Un petit château de style néogothique a été construit sur l'esplanade au XIXe siècle, vers 1880. Il remplace l'ancien logis.


* La guerre commence en février 1214. Le roi d’Angleterre débarque à La Rochelle et entreprend la reconquête de l’Anjou et du Maine. Pour lui barrer la route, Philippe Auguste envoie son fils, le prince Louis. Le roi de France se réserve d’affronter la principale armée adverse, celle que commande Othon de Brunswick et où se trouvent Ferrand de Portugal, Renaud de Dammartin et un demi-frère de Jean sans Terre, Guillaume, comte de Salisbury, dit Longue-Épée.

**Fin 1370, les débris des troupes ennemies battues à Pontvallain s'étant réfugiées dans leurs places fortes, à Saint-Maur, à Moncontour, à Bressuire et jusqu'en Gâtine, Du Guesclin négocia une restitution pacifique de la forteresse de Saint-Maur avec l'anglais Cressonval. Cressonval promit de rendre la plac dans peu de jours. Mais par ruse, Cressonval fit évacuer ses soldats ainsi que tous les habitants, incendia tous les édifices et battit en retraite vers Bressuire. Du Guesclin s'élança alors à la poursuite des Anglais sur le chemin de Bressuire.
En arrivant à Bressuire, les Anglais demandèrent l'ouverture des portes de la ville. Les habitants, ne sachant pas trop à qui ils avaient affaire, ne voulaient point ouvrir aux fugitifs . Les Anglais précisèrent qu'ils arrivaient de Saint- Maur ; qu'ils avaient incendié cette ville plutôt que de la livrer aux Français et que du Guesclin les poursuivait. Le gouverneur de Bressuire consentit à leur ouvrir, mais, le premier détachement ayant à peine pénètré, un guetteur criait "fermez la porte, voici Bertrand qui vient ! Ces Anglais fugitifs nous ont vendus ! ». En effet, on apercevait au loin les étendards de du Guesclin et ses compagnons. Les bourgeois crurent plus que jamais à une trahison et ils massacrèrent les quarante Anglais qui étaient entrés les premiers, puis, fermant les portes et levant
les ponts, ils abandonnèrent à l'ennemi la malheureuse garnison de Saint-Maur qui sera massacrée. Cinq cents Anglais égorgés jonchaient le sol autour de Bressuire. Le Connétable résolut de profiter de la situation pour se rendre maître de Bressuire. Du Guesclin pria les soldats du guet d'aller chercher le gouverneur pour lui proposer un traité de paix. Le gouverneur répondit par des injures :" « A Bertrande Claquin Dieu vous puist cravanter! oncques ne fustes nez fors pour Anglais gréver ! ». Le Connétable s'apercevant que ce capitaine était un homme de cœur, le loua de ses nobles sentiments et lui promit de ne point l'attaquer s'il voulait fournir, ou plutôt vendre des vivres à ses troupes. Le gouverneur lui répondit qu'il lui donnerait volontiers des vivres pour rien ,
s'il croyait qu'en les mangeant il en pût étrangler avec tous les Français qui suivaient sa bannière. : « Ah ! felon portier, s'écria le terrible Breton, par tous les saints vous serez pendu par votre ceinture ! ».
Une brèche est pratiquée et bientôt franchie, les assaillants se joignent à d'autres ayant escaladé les remparts, les Anglais fuient de toutes parts. Partout les rues de la ville se remplissent de leurs cadavres.
Le lendemain, Du Guesclin se présente devant la forteresse et somme les défenseurs de se rendre. Ceux-ci , effrayés de la vigueur avec laquelle la ville avait été emportée d'assaut, et redoutant un sort pareil, capitulèrent.
Si on en croit la tradition , du Guesclin, fidèle à son serment, aurait fait pendre le gouverneur aux créneaux de la tour massive qui domine le moulin du château.
(Voir Histoire de la ville de Bressuire par Bélisaire Ledain - 1880)


*** De 1337 à 1453, la rivalité entre les Plantagenêts (Anglais) et les Capétiens (Français) se manifeste par une série de guerres entrecoupées de longues trêves. Sur ce conflit majeur se grefferont des conflits annexes qui impliqueront les alliés des rois de France et d'Angleterre (Aragon, Castille, Écosse, princes des Pays-Bas et d'Allemagne rhénane), les papes et les grands féodaux français et anglais. Les défaites françaises se succéderont et en 1360, le traité de Brétigny accordera aux Anglais le Poitou, la Saintonge, l’Angoumois, le Limousin, la Manche, le Périgord et le Quercy. En 1369, la guerre reprend à l'initiative du roi de France. Les troupes de du Guesclin et de Charles V avancent et épuisent les chevauchées anglaises en dévastant tout devant elles et assiègent l'une après l'autre les garnisons anglaises. En 1380, il ne reste aux Anglais que Calais et, en Guyenne, les régions de Bordeaux et de Bayonne.


Voir:
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Bressuire (Deux-Sèvres). by sybarite48

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Bressuire (Deux-Sèvres).

Bressuire (Deux-Sèvres).


Le château.

Le château a appartenu du XIe au XIIIe siècle à la famille Beaumont, puis tomba lentement en ruines avant de servir de carrière aux XVIIIe et XIXe siècles. La municipalité l'a acheté en 1975 .


Au Moyen Âge, les puissants seigneurs de Beaumont construisirent un château sur la colline qui domine le prieuré Saint-Cyprien. On trouve trace des premières mentions connues du castrum des seigneurs de Beaumont-Bressuire au milieu du XIe siècle.

Juché sur un éperon rocheux dominant la vallée du Dolo, l'ensemble se compose de deux châteaux superposés : Une enceinte circulaire du XIe siècle englobée d'une grande enceinte du XIIIe siècle, de 700 m de développement et jalonnée d'une cinquantaine de tours flanquantes à archères dans la veine Plantagenêt. Il y aurait eu une troisème enceinte encore plus extérieure, et qui aurait disparu.

Au point de vue féodal, la baronie de Bressuire relevait à hommage lige de la vicomté de Thouars, qui elle-même rendait hommage au roi, comme comte de Poitou. Les seigneurs de Bressuire avaient un grand nombre de vassaux et d'arrière-vassaux. La famille de Beaumont vassale des vicomtes de Thouars était restée associée à la destinée de cette dernière du Xe au XIIIe siècle.

La famille de Beaumont étant alliée aux Plantagenêts, Philippe Auguste vint incendier la ville en 1214 (Retournant dans le nord de la France pour faire face à l’invasion, Philippe incendie, en passant, Bressuire, Thouars et Cholet...)*.

Bressuire, forteresse importante, située sur les confins de l'Anjou, ne pouvait être négligée, à plusieurs reprises, et notamment en 1206 et en 1214, le château, qui relève des vicomtes de Thouars, a bénéficié de l’attention du roi Jean sans Terre pour complèter sa fortification, et une garnison anglaise y séjournait dès 1367.

Fidèle à ses seigneurs, Bressuire sera restée dans la mouvance des rois d'Angleterre, jusqu'à ce que Du Guesclin vint donner l'assaut à la forteresse, en fin 1370**.

D'autres phases de fortification sont révélées par les textes; à la fin du XIVe siècle , et tout au long de la guerre de Cent Ans***, mais également à la fin du XVIe siècle... Les logis connaitront également des aménagements, en particulier sous Jacques de Beaumont dans les années 1440.

Dans la première moitié du 18e siècle le château a été partiellement démantelé.

Un petit château de style néogothique a été construit sur l'esplanade au XIXe siècle, vers 1880. Il remplace l'ancien logis.


* La guerre commence en février 1214. Le roi d’Angleterre débarque à La Rochelle et entreprend la reconquête de l’Anjou et du Maine. Pour lui barrer la route, Philippe Auguste envoie son fils, le prince Louis. Le roi de France se réserve d’affronter la principale armée adverse, celle que commande Othon de Brunswick et où se trouvent Ferrand de Portugal, Renaud de Dammartin et un demi-frère de Jean sans Terre, Guillaume, comte de Salisbury, dit Longue-Épée.

**Fin 1370, les débris des troupes ennemies battues à Pontvallain s'étant réfugiées dans leurs places fortes, à Saint-Maur, à Moncontour, à Bressuire et jusqu'en Gâtine, Du Guesclin négocia une restitution pacifique de la forteresse de Saint-Maur avec l'anglais Cressonval. Cressonval promit de rendre la plac dans peu de jours. Mais par ruse, Cressonval fit évacuer ses soldats ainsi que tous les habitants, incendia tous les édifices et battit en retraite vers Bressuire. Du Guesclin s'élança alors à la poursuite des Anglais sur le chemin de Bressuire.
En arrivant à Bressuire, les Anglais demandèrent l'ouverture des portes de la ville. Les habitants, ne sachant pas trop à qui ils avaient affaire, ne voulaient point ouvrir aux fugitifs . Les Anglais précisèrent qu'ils arrivaient de Saint- Maur ; qu'ils avaient incendié cette ville plutôt que de la livrer aux Français et que du Guesclin les poursuivait. Le gouverneur de Bressuire consentit à leur ouvrir, mais, le premier détachement ayant à peine pénètré, un guetteur criait "fermez la porte, voici Bertrand qui vient ! Ces Anglais fugitifs nous ont vendus ! ». En effet, on apercevait au loin les étendards de du Guesclin et ses compagnons. Les bourgeois crurent plus que jamais à une trahison et ils massacrèrent les quarante Anglais qui étaient entrés les premiers, puis, fermant les portes et levant
les ponts, ils abandonnèrent à l'ennemi la malheureuse garnison de Saint-Maur qui sera massacrée. Cinq cents Anglais égorgés jonchaient le sol autour de Bressuire. Le Connétable résolut de profiter de la situation pour se rendre maître de Bressuire. Du Guesclin pria les soldats du guet d'aller chercher le gouverneur pour lui proposer un traité de paix. Le gouverneur répondit par des injures :" « A Bertrande Claquin Dieu vous puist cravanter! oncques ne fustes nez fors pour Anglais gréver ! ». Le Connétable s'apercevant que ce capitaine était un homme de cœur, le loua de ses nobles sentiments et lui promit de ne point l'attaquer s'il voulait fournir, ou plutôt vendre des vivres à ses troupes. Le gouverneur lui répondit qu'il lui donnerait volontiers des vivres pour rien ,
s'il croyait qu'en les mangeant il en pût étrangler avec tous les Français qui suivaient sa bannière. : « Ah ! felon portier, s'écria le terrible Breton, par tous les saints vous serez pendu par votre ceinture ! ».
Une brèche est pratiquée et bientôt franchie, les assaillants se joignent à d'autres ayant escaladé les remparts, les Anglais fuient de toutes parts. Partout les rues de la ville se remplissent de leurs cadavres.
Le lendemain, Du Guesclin se présente devant la forteresse et somme les défenseurs de se rendre. Ceux-ci , effrayés de la vigueur avec laquelle la ville avait été emportée d'assaut, et redoutant un sort pareil, capitulèrent.
Si on en croit la tradition , du Guesclin, fidèle à son serment, aurait fait pendre le gouverneur aux créneaux de la tour massive qui domine le moulin du château.
(Voir Histoire de la ville de Bressuire par Bélisaire Ledain - 1880)


*** De 1337 à 1453, la rivalité entre les Plantagenêts (Anglais) et les Capétiens (Français) se manifeste par une série de guerres entrecoupées de longues trêves. Sur ce conflit majeur se grefferont des conflits annexes qui impliqueront les alliés des rois de France et d'Angleterre (Aragon, Castille, Écosse, princes des Pays-Bas et d'Allemagne rhénane), les papes et les grands féodaux français et anglais. Les défaites françaises se succéderont et en 1360, le traité de Brétigny accordera aux Anglais le Poitou, la Saintonge, l’Angoumois, le Limousin, la Manche, le Périgord et le Quercy. En 1369, la guerre reprend à l'initiative du roi de France. Les troupes de du Guesclin et de Charles V avancent et épuisent les chevauchées anglaises en dévastant tout devant elles et assiègent l'une après l'autre les garnisons anglaises. En 1380, il ne reste aux Anglais que Calais et, en Guyenne, les régions de Bordeaux et de Bayonne.


Voir:
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Loches (Indre-et-Loire) by sybarite48

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Loches (Indre-et-Loire)

Loches (Indre-et-Loire)


Seconde enceinte du donjon (XIIe-XIIIe): La porte orientale dite porte des Roches.

La porte des Roches s'ouvrait à peu près de plain-pied avec le fond du fossé d'origine. Le remplissage interne de l'enceinte, à l'époque moderne, a entraîné la condamnation de cette porte. Orginellement, une rampe reliait la porte à la chemise du donjon.

Une herse extérieure à la porte s'encastrait dans les rainures des deux gros contreforts. La courtine qui reliait la porte des Roches au donjon a été démolie en 1848.

Au niveau du pont de bois, une tour du XIIe siècle.

Loches (Indre-et-Loire) by sybarite48

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Loches (Indre-et-Loire)

Loches (Indre-et-Loire)


Le boulevard Philippe Auguste.

Le boulevard piétonnier Philippe Auguste parcourt le fond du fossé au pied des remparts. Le niveau du bitume est probablement plus haut de deux ou trois mètres au dessus du fond du fossé d'origine.

Le creusement du fossé occupé par l'actuel boulevard Philippe Auguste remonte à la seconde moitié du XIIe siècle, sous le règne de Henri II. Ce fossé renforce la défense en séparant l'éperon sur lequel est édifiée la forteresse, des coteaux de Bel-Ebat et de Vignemont.

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Loches (Indre-et-Loire)

Loches (Indre-et-Loire)


La citadelle. La seconde enceinte.

Fossé sud.

Derrière la tour à bec, le pilier qui recevait le tablier du pont-levis.

La tourelle et la courtine sont du XIIe siècle, la tour à bec du XIIIe. En arrière, le donjon construit vers 1100.

Loches (Indre-et-Loire) by sybarite48

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Loches (Indre-et-Loire)

Loches (Indre-et-Loire)


La citadelle.

Seconde enceinte (XIIe siècle), fossé (boulevard Philippe Auguste) et le clocher de l'ancienne collégiale Notre-Dame (collégiale Saint-Ours).

Loches (Indre-et-Loire) by sybarite48

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Loches (Indre-et-Loire)

Loches (Indre-et-Loire)


La citadelle. Seconde enceinte du donjon (XIIe-XIIIe): La porte occidentale dite porte des Roches.

Cette enceinte comprenait deux portes d’accès au château : la « porte du Martelet » à l’est et celle « des Roches », à l’ouest.


La porte des Roches s'ouvrait à peu près de plain-pied avec le fond du fossé d'origine. Le surcreusement du fossé aux XVe et XVIe siècles a rendu cette porte inaccessible.

Le remplissage interne de l'enceinte, à l'époque moderne, a entraîné la condamnation de cette porte. Orginellement, une rampe reliait la porte à la chemise du donjon.

Une herse extérieure à la porte s'encastrait dans les rainures des deux gros contreforts. La courtine qui reliait la porte des Roches au donjon a été démolie en 1848.

La tour ronde est du XIIe siècle.

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Loches (Indre-et-Loire)

Loches (Indre-et-Loire)


La citadelle côté méridional. Seconde enceinte.


La courtine dominant le profond fossé est renforcée de tourelles pleines (dernier quart du XIIe siècle). La tour à bec a été ajoutée fin XIIe-début XIIIe .

En 1205, après plus d'un an de siège*, Philippe Auguste** reprend la forteresse qui appartient alors à Bérangère, la femme de Richard Coeur de Lion, roi d'Angleterre***.

Durant les années suivantes, on construit les trois tours à éperon et on approfondit le fossé.


* Le défenseur de Loches, le capitaine Girard d’Athée, se rend avec 120 chevaliers et écuyers qui seront conduits en captivité au château de Compiègne. Girard d'Athée sera libéré à la fin de l'année 1207 sur demande de Jean sans Terre. En 1208, Girard d'Athée débarque en Angleterre avec sa famille et devient conseiller de Jean sans Terre. Il deviendra même shérif de Gloucester.

**Philippe Auguste avait récupèré la forteresse de Loches à son profit, en 1194, en vertu d’un traité passé avec Jean sans Terre, frère de Richard, alors que celui-ci est prisonnier en Allemagne.

*** Richard est mort des suites de ses blessures, mortellement blessé par un carreau d'arbalète décoché par le chevalier limousin Pierre Basile, qui atteignit le roi d'Angleterre à la base du cou, lors du siège de Châlus le 26 mars1199. La blessure infectée, le roi d'Angleterre mourut le 6 avril 1199.


fr.wikipedia.org/wiki/Girard_d%27Ath%C3%A9e

Loches (Indre-et-Loire) by sybarite48

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Loches (Indre-et-Loire)

Loches (Indre-et-Loire)


La citadelle.

Devant l'imposante tour maîtresse rectangulaire, érigée entre 1013 et 1035 pour le comte d'Anjou Foulques Nerra, la "grosse tour neuve", dite tour Louis XI*, construite vers 1450. La petite tour cylindrique serait du XIIe siècle.

La grosse tour neuve est flanquée d'un bloc rectangulaire complémentaire qui faisait office de latrines-garde-robes.


* C'est Louis XI qui fit ériger cette tour à l'angle sud-ouest de la citadelle. Louis XI a passé près de 10 ans à Loches pendant son enfance. Devenu roi, il fit installer sa prison d’État à Loches, y faisant incarcérer de prisonniers de haut rang, tel le duc d’Alençon qui , bien qu'ancien compagnon de Jeanne d'Arc, n’hésita pas à s’allier avec les Anglais. Jean II d'Alençon sera arrpêté à Paris le 31 mai 1456.

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Loches (Indre-et-Loire)

La citadelle. La seconde enceinte .

La porte à pont-levis à été percée dans la première moitié du XVIe siècle. La baie en plein cintre est surmontée d'un écu. Les rainures permettant le passage des flèches du pont-levis subsistent encore. Le tablier du pont-levis s'abattait sur un pilier de pierre assis sur le fond du fossé et était prolongé par un pont dormant . Cette porte fut bouchée dans le dernier quart du XVIe siècle, puis rouverte dans le premier tiers du XVIIe siècle.

Marie de Médicis aurait emprunté cette porte, lorsque, évadée de Blois, elle quitta Loches pour gagner Angoulême en compagnie du duc d'Épernon.*


* Louis XIII met fin à la Régence de Marie de Médicis par une sorte de coup d'État contre sa mère en 1617. Marie de Médicis est envoyée en résidence surveillée au château de Blois. Deux ans plus tard, dans la nuit du 21 au 22 février 1619, elle s'en évade de façon rocambolesque et et fomente une révolte. Des prises d'armes se succèdent. En 1620, elles s'achèvent par la victoire royale (Jean-Marie Constant - Historia - Février 2018).


Héliot Pierre, Deyres Marcel. Le château de Loches. In: Bulletin Monumental, tome 145, n°1, année 1987. pp. 15-85.